Estebanez : "C'est un nouveau défi"

Par Rugbyrama
Publié le
Partager :

Le Briviste Fabrice Estebanez, qui évoluait au centre l'an passé, va jouer à l'arrière cette année comme lors du match amical contre Montauban ce vendredi. L'ancien joueur de rugby à XIII se dit prêt à assumer ce repositionnement et évoque les Bleus après sa convocation en équipe de France A.

Brive a déjà effectué deux matchs amicaux jusqu'à présent. Que retenez-vous de ces rencontres de préparation ?

Fabrice ESTEBANEZ : Cela s'est bien passé pour l'instant. Ces deux matchs ont été l'occasion de faire une large revue d'effectif et de voir les recrues à l'&oeliguvre. De plus, beaucoup d'Espoirs, qui ont été champions de France l'an passé, ont pu montrer leur valeur et leur envie d'intégrer le groupe. Pour ma part, je n'ai participé qu'au deuxième match contre Montauban mais j'ai pu voir que l'engagement était déjà intense. Tout le monde est prêt et surtout déterminé.

Au regard de vos performances, existe-t-il des points à particulièrement travailler dans les semaines à venir ?

F. E. : Le gros point négatif qui est apparu lors des retours vidéo avec le staff, ce sont les phases de ruck. Nous avons été beaucoup pénalisés dans ce secteur. Il nous faut certainement un temps d'adaptation, notamment avec les nouvelles règles.

Et au niveau des points positifs ?

F. E. : La grosse satisfaction se situe au niveau du jeu. Nous avons essayé de développer beaucoup de jeu et c'est intéressant. Les entraîneurs nous avaient demandé d'être plus ambitieux que la saison passée.

Vous avez terminé 6e du championnat l'an dernier, ce qui était l'objectif du staff. Cette saison, le club s'est encore considérablement renforcé. Quelles sont les ambitions de Brive pour l'exercice à venir ?

F. E. : Nous en avons un peu parlé durant le stage à Marcoussis. Nous souhaitons essayer de faire au moins aussi bien que l'an passé et nous visons donc de nouveau le top 6. Dans le même temps, nous voulons nous défendre du mieux possible en H Cup. Le but est d'être compétitif sur les deux tableaux.

Contre Montauban, vous avez joué à l'arrière, un poste que vous devriez occuper cette saison. Vous êtes d'ailleurs à créditer d'une très bonne performance. Comment vivez-vous ce repositionnement ?

F. E. : Déjà, en fin de saison dernière, le staff avait commencé à me parler de mon repositionnement. Pour moi, c'est un nouveau défi et je suis content de le relever. J'avais joué à l'arrière en junior et à XIII. C'était assez similaire et j'ai donc l'habitude. Les entraîneurs m'ont dit qu'ils pensaient que je ferais un bon arrière. Je sais qu'ils veulent notamment se servir de mon long jeu au pied. Après, ils m'ont bien expliqué d'entrée qu'il fallait aussi que je le veuille et m'ont demandé de m'investir à 100% dans cette tâche. C'est ce que je fais et je vais jouer ma carte à fond. Je vais continuer à travailler pour être le meilleur possible et, comme je l'avais fait au centre, tout donner pour m'imposer.

Quelles sont les principales différences avec le poste de centre que vous aviez l'habitude d'occuper ?

F. E. : A l'arrière, je suis moins prêt des phases de combat que quand je jouais au centre. C'est un poste auquel je défendais davantage car j'étais situé en première ligne du rideau. J'avais donc moins de temps pour réagir et m'adapter aux différentes situations. A l'arrière, on a un champ de vision beaucoup plus large. A partir de là, on peut analyser et anticiper les choses. C'est la principale différence. Après, on est le dernier rempart et on a plus de responsabilités, notamment dans le jeu au pied ou sous les ballons hauts. Enfin, on a l'avantage d'être une sorte d'électron libre. On peut aller un peu où on veut, quand on veut. Partir de loin pour s'intercaler par exemple. C'est un poste très intéressant où je peux aussi profiter de ma force de pénétration sur les extérieurs.

Vous avez disputé la Coupe des Nations avec l'équipe de France A cet été. Avec un peu de recul, que représente pour vous cette sélection ?

F. E. : Cela m'a apporté plus de maturité et d'expérience et peut donc me permettre de jouer avec moins de pression. Après, je sais que maintenant, je serai peut-être plus regardé et attendu mais j'ai vraiment vécu une super aventure. Je sais aussi que le staff était plutôt satisfait de mon comportement sur et en dehors du terrain.

Et durant cette Coupe des Nations, on vous a découvert un talent, celui de buteur (9/10 sur la compétition)...

F. E. : Oui, c'est vrai. Vendredi, il était d'ailleurs prévu que je bute après la sortie de Luciano (Orquera, NDLR) mais j'avais moi-même laissé ma place avant. Il y a déjà Andy Goode et Lucian Orquera qui butent mais les entraîneurs comptent sur moi pour dépanner. Je travaille en conséquence. Mais j'ai toujours buté en fait. J'ai juste été obligé de m'arrêter car j'avais un point aux adducteurs et quand je tapais, cela me donnait de fortes douleurs. Du coup, j'avais tout coupé. Par la suite, j'ai beaucoup travaillé le gainage et les abdos et depuis, ça va mieux. Je m'y suis donc remis à 100% avec de longues séances.

Vous travaillez d'ailleurs avec Jean-François Thiot, ancien joueur de Brive et spécialiste du jeu au pied au sein du club briviste. Pourquoi vous y êtes-vous remis ?

F. E. : En fait, quand je suis arrivé à Brive il y a deux ans, je me suis surtout concentré sur mon jeu. J'avais déjà assez de pression comme cela à tenter d'être titulaire ou du moins sur la feuille de match. J'avais donc perdu mes marques et ma frappe. Puis, j'ai commencé à travailler avec Jean-François il y a un an et, comme avec Orquera, Jeff a réalisé un très bon boulot avec moi. Il met en place des ateliers intéressants et son travail est efficace. J'ai évolué rapidement.

Après cette expérience avec l'équipe de France A, avez-vous dans l'idée de monter à l'échelon supérieur ?

F. E. : Quand j'ai quitté le XIII pour revenir au XV, mon premier objectif était d'évoluer au plus haut niveau. Mais j'avais un autre objectif. Peut-être que je suis trop ambitieux mais je voulais aussi jouer pour mon pays. J'avais très envie de porter un jour le maillot bleu. J'ai dorénavant goûté à l'équipe de France A. Mais c'est une première marche et je ne veux pas m'arrêter là. Pourquoi ne pas aller voir ce qui se fait de mieux et intégrer l'équipe de France maintenant…

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?