Castres a besoin de grandir

Par Rugbyrama
  • Castres Perpignan Top 14
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Défaits à domicile pour la première fois de la saison samedi lors du choc des co-leaders contre l'Usap (11-17), les Castrais sont descendus à la troisième place du classement. Pas idéal avant de se déplacer à Clermont puis Toulouse. Mais les Tarnais veulent voir le bon côté des choses.

Et Pierre-Antoine tomba. Citadelle imprenable depuis près d'un an et une défaite contre l'Usap le 16 mai 2009 (!), la place forte des Castrais est tombée sous les coups de boutoir du champion de France samedi soir (11-17). Marquant, forcément. A plusieurs titres d'ailleurs. Tout d'abord parce qu'il s'agissait du test le plus important du CO jusque-là. Il était question de suprématie nationale et, grâce à cette victoire, l'Usap a pris seule la tête du classement. Ensuite, parce que les Castrais ont bien mal entamé leur dernière ligne droite, capitale mais très difficile à négocier puisqu'ils se déplaceront encore à Clermont et à Toulouse. Enfin, parce que, compte tenu de ce calendrier défavorable, ils ont sûrement dit adieu à une demi-finale à domicile. Ils pourraient même terminer cinquièmes au classement final, place qu'ils n'ont pas occupée depuis sept mois ! Et donc disputer un quart de finale à l'extérieur.

Un coup d'arrêt alors, qui arriverait au plus mauvais moment pour les Tarnais ? Pas du tout, insistent, de concert, joueurs, entraîneurs et dirigeants. "Il n'y a pas à avoir honte, Perpignan aurait tout aussi bien pu perdre !", se défend Yoan Audrin. "On est fier de nos joueurs malgré la défaite, ils se sont envoyés comme on l'avait demandé", assure son entraîneur Laurent Labit. Selon lui - et tout le monde est d'accord là-dessus -, le match s'est joué sur "des petits détails. On n'a jamais pu utiliser les ballons propres. Perpignan a marqué à chacun de ses temps forts et nous, sur les nôtres, on n'a pas su aller derrière la ligne. Le métier a fait la différence."

Labit : "S'en servir pour grandir"

Il est vrai que si les Castrais avaient concrétisé leur temps fort à quelques mètres de la ligne durant les dix dernières minutes de la rencontre, tout serait différent. Quelques centimètres ont tout changé. Alors cette expérience qui leur a manqué, les Tarnais espèrent l'acquérir, en partie tout du moins, d'ici la phase finale. Une façon de tourner à leur avantage le calendrier démentiel qui les attend d'ici là. "Lors de nos trois derniers matchs, nous affrontons ce qui se fait de mieux en France, cela doit nous permettre de progresser", affirme Audrin. Labit confirme une nouvelle fois : "Ces trois rencontres doivent nous préparer au mieux à la phase finale. C'est pourquoi nous devons nous remobiliser très rapidement pour le déplacement à Clermont."

Les Castrais ont quinze jours pour évacuer leur déception et surtout s'en servir pour grandir. Car les phases finales ne tolèrent aucune approximation. Alors de deux choses l'une : ou le CO se remet rapidement de sa défaite contre l'Usap et arrive à glaner des points à Clermont et Toulouse. Ou il craque au dernier – et plus mauvais – moment et il aborde les phases finales dans le doute. On va savoir, très vite, si Castres est redevenu une grande équipe.

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