Un volcan s'éteint

Par Rugbyrama
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Si les Clermontois ont mis l'ambiance au Stade de France, il a suffi de dix minutes après la pause pour que les supporters catalans prennent le dessus pour de bon. Jusqu'au bout...

Question rugby, le Stade de France n'a pas la réputation d'un Mayol ou d'un Jean Dauger. Niveau ambiance, on est souvent plus proche de la chambre froide que de la fournaise. Samedi soir, malgré une relative fraîcheur indigne d'un mois de juin, les supporters auvergnats et catalans se sont pourtant bien époumonés, passant une bonne partie de la rencontre debout, à pousser, siffler et souffler dans des cornes de brume assourdissantes. Même la minute de silence en hommage aux victimes du vol Rio-Paris - et c'est bien dommage - s'est vue déchirer par un cri venu du coeur... "Toulousains!".

De Toulousains, il n'y en avait point. Bigarrée de jaune et de bleu d'un côté, de sang et d'or de l'autre, l'enceinte dionysienne et ses 79205 spectateurs a vibré au son des "USAP, USAP" et "ASM, ASM" non stop ou presque. Evidemment, le premier essai de Nalaga a quelque peu calmé les ardeurs catalanes. Mais c'est sans comparaison avec la réplique de Marty, juste après la pause. Comme ses volcans, l'Auvergne entière s'est alors éteinte en une seconde. On imagine dans les têtes, le film des neuf finales qui défilent, toutes avec la même fin. Cette fin que l'on déteste tant à Clermont.

Des Clermontois sans réaction

Les minutes passent et sur le terrain, les Usapistes prennent confiance. Trois, six, neuf points d'avance. Dans les travées du stade, toute la Catalogne pousse ses favoris. En face, le peuple jaune et bleu n'est pas résigné mais presque. Maudit chat noir qui semble, encore une fois, avoir choisi leur maison. Mêlée pour l'ASM dans les 22m de l'Usap. Il reste dix minutes à jouer. Les drapeaux clermontois s'agitent. Sait-on jamais... Raté. L'échec de James à la 76e minute ne fait que conforter les supporters sang et or, qui exultent. Côté clermontois, on est à l'image des Jaunards sur le terrain. Sans réaction.

Au coup de sifflet final, 54 ans de frustration montent dans un seul cri vers le ciel de Saint-Denis alors qu'une dixième chape de plomb, comme autant de finales perdues, s'abat sur les têtes auvergnates. Scènes de joie et de pleurs habituelles. "It's a beautiful day", crache alors la sono du Stade de France. Pas pour tout le monde..: Avant la rencontre, aux abords du Stade de France, les Clermontois criaient à qui voulait l'entendre, qu'ils venaient "chercher le Brennus" mais c'est Perpignan qui l'a trouvé. Et quand Nicolas Mas soulève le bout de bois peu avant 23h, c'est toute la Catalogne qui le soulève avec lui.

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