C'est celui qui dit qui hait

Par Rugbyrama
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Quand Toulouse et Paris s'affrontent, ça commence bien avant le coup d'envoi. Une sorte de "je t'aime moi non plus" où chacun rejette le rôle de favori sur l'autre et lui lance des fleurs, histoire de s'enlever de la pression. Mais qui va croire que la rivalité n'existe pas, sous la pommade?

La guerre des nerfs mais surtout des mots a commencé entre Toulouse et Paris, avant la rencontre au sommet de la 21e journée dimanche. Comme d'habitude, à vrai dire, entre les deux Stades, dont la rivalité ne s'est jamais démentie ces dernières années: la capitale face à la province, le rugby paillette opposé au rugby champagne... Et quand le match de dispute à huit journées de la fin, coincé entre les 6 Nations et la Coupe d'Europe, que quatre points seulement les séparent, que le leadership est en jeu et que Toulouse est venu gagner à Paris à l'aller, l'affiche n'en est que plus pimentée.

Une fois la page Tournoi tournée par les retours en club des internationaux, les hostilités n'ont pas tardé. Les Toulousains ont dégainé très rapidement, dès lundi. Pour eux, la réception de Paris ne serait en rien une priorité, à 15 jours du quart de finale de Coupe d'Europe. "La première place n'a aucune importance , lance d'emblée Guy Novès. C'est pourquoi une victoire contre Paris n'est pas impérative. On sait que perdre dimanche ne remet pas en cause notre qualification pour les demi-finales du championnat, alors qu'une défaite contre Cardiff mettrait un terme à notre parcours européen".

Szarzewski: "Ils nous la font à l'envers"

Le message est également plutôt bien passé chez les joueurs. "A titre personnel, je veux dédramatiser l'importance de cette rencontre , nous révélait Fabien Pelous. Le gros rendez-vous qui nous attend, c'est Cardiff. Nous n'allons tout de même pas hypothéquer nos chances de participer à une demi-finale pour un match qui n'a pas d'importance sur le plan comptable. "Nous l'abordons de manière différente car il nous reste un objectif supplémentaire avec la Coupe d'Europe, renchérit Vincent Clerc. Et avec le retour de tous les internationaux, nous sommes dans une période où les joueurs se cherchent un peu".

En clair, Toulouse ne dramatisera pas s'il perd le choc des Stades et son invincibilité à domicile. Qui peut croire ça? Sûrement pas les Parisiens. "Ils aiment bien nous dire qu'on est meilleurs qu'eux pour nous endormir, rappelle Dimitri Szarzewski. Ils nous la font souvent à l'envers en fait". Le talonneur n'a pas tort. Depuis le début de la semaine, les Parisiens sont encensés malgré la phase difficile qu'ils traversent. "Le Stade français est un des meilleurs clubs français depuis plusieurs années maintenant, expliquait Novès. On craint tout de Paris. Et ils vont venir avec un sentiment de revanche après notre victoire au match aller".

Evidemment, dans la capitale, on n'est pas en reste côté compliments pour rejeter la pression sur les épaules de l'autre. "C'est une très bonne organisation, ce qui se fait de mieux en France et en Europe en ce moment, avoue Christophe Dominici. On ne peut être qu'admiratif. Nous, on est là, on se bat". 'Ils sont toujours là, ajoute Szarzewski. Même quand on les croit fébriles, ils sont présents." Si l'on en croit les protagonistes, l'entrée sur la pelouse du Stadium se fera donc sans stress et sans enjeu. Et au coup de sifflet final, le perdant n'en fera pas une maladie. Allez dire ça aux supporters des deux camps...

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