Pierre : "Un gros coup au moral"

Avec un peu de recul, comment expliquez-vous cette défaite ?

Julien PIERRE : Nous avons essayé de jouer un maximum mais nous n'avons pas su concrétiser nos temps forts en première mi-temps. Quand nous menons 16-14, nous devons enfoncer le clou et nous nous faisons contrer. Nous avons trois occasions franches d'essai mais nous sommes bien trop fébriles pour aller au bout, nous manquons de maîtrise. On a plus la main sur le ballon et on joue plus chez eux, mais eux marquent à chaque fois qu'ils entrent dans notre camp. C'est dur à digérer parce que nous n'avons pas fait un mauvais match pour autant.

Comment expliquez-vous cette fébrilité ?

J.P. : Par la jeunesse de l'équipe. Par le fait qu'il nous manque un match référence cette saison aussi. Il y a eu un changement d'entraîneurs également, de nouveaux joueurs sont arrivés… Et puis nous comptons pas mal de blessés encore. Benjamin Boyet, par exemple, nous a manqué hier soir. Son gros coup de pied nous aurait fait du bien.

Vous semblez nourrir beaucoup de regrets.

J.P. : Bien sûr, parce que le score est très lourd. Prendre trente points à la maison, c'est dur. J'ai eu des joueurs au téléphone ce matin (dimanche, NDLR)... On va se retrouver lundi et parler entre nous. Il va vite falloir relever la tête. Nous allons passer par des moments pas faciles, je l'ai dit aux joueurs après le match. Ça va être dur, mais il faut se reconcentrer.

Il s'agissait d'un test après le faux pas contre un autre gros, Clermont, en décembre. Cela rend-il les choses plus difficiles encore ?

J.P. : Oui, c'est encore plus dur à digérer. Nous avions parlé de ce match contre Clermont, nous ne voulions pas faire les mêmes erreurs et au final, nous en avons fait encore plus. C'est un gros coup au moral mais il ne faut pas oublier que nous sommes tombés sur une très belle équipe de Paris. Hernandez a très bien géré et a su nous acculer dans notre camp.

Du coup, vous allez devoir prendre des points à l'extérieur, ce qui n'est pas une spécialité du CSBJ...

J.P. : Oui, à commencer par notre déplacement à Dax le week-end prochain. Nous avons à coeur de faire quelque chose là-bas. Il faudra être plus lucides dans nos temps forts et faire du jeu. Nous avons mis Paris en difficultés, nous allons nous appuyer là-dessus. Nous attendons ce match à Dax avec impatience.