Toulouse la joue modeste

Par Rugbyrama
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Malgré sa prise de pouvoir suite à sa victoire pleine de maîtrise à Biarritz samedi, le Stade Toulousain ne fanfaronne pas. Pour Guy Novès, son équipe possède encore une marge de progression importante. Elle peut et doit faire encore mieux.

Entre le flamboyant automne 2005 et le début de campagne extrêmement laborieux de l'an passé, on se demandait quel visage afficherait le Stade Toulousain en de cette entame de saison post Coupe du monde. On connait maintenant la réponse. Le triple champion d'Europe est parti sur les mêmes bases qu'il y a deux ans. Cinq matchs et autant de victoires au cumul championnat/Coupe d'Europe, le Stade ne rigole pas. Séduisant à domicile, il sait aussi se montrer efficace à l'extérieur, comme samedi, à Biarritz. Le voilà installé aux commandes du Top 14. Peut-être pour longtemps.

On a beau chercher, cette équipe n'affiche que peu de faiblesses pour le moment. Son pack est en progrès, dans la lignée de ce qui a été accompli dans les six premiers mois de l'année 2007. Derrière, le danger peut venir de partout, comme d'habitude. Mieux, la profondeur de l'effectif sidère, notamment dans la ligne de trois-quarts.

Derrière les incontournables Poitrenaud, Clerc, Heymans, Jauzion ou Fritz, Maxime Médard pousse à la porte. Le jeune espoir a franchi un cap. Maleli Kunavore, lorsqu'il a été titulaire, n'a jamais déçu. "Ce qui est réconfortant, c'est qu'on obtient ce résultat en laissant à Toulouse des joueurs comme Vincent Clerc, Jean-Baptiste Elissalde et Patrico Albacete", souligne Novès.

Marge de progression

Jusqu'ici, tout va bien donc. "On est évidemment content de cette bonne série, note simplement Guy Novès. On fait le début de saison qu'on souhaitait, mais on ne comptait sûrement pas sur une victoire à Biarritz, on voulait plutôt ne pas trop charger car on savait que Biarritz avait envie de se retrouver contre nous. Nos joueurs en ont voulu autrement, ce résultat est à eux". Le manager toulousain n'en rajoute pas. Avec raison, sans doute. L'an dernier, Toulouse était arrivé en demi-finale dégoulinant de confiance après une formidable série. Résultat, une défaite amère face à Clermont. Novès n'a pas oublié.

Plutôt que de surfer sur la vague d'enthousiasme que suscite leur début de saison, les Toulousains s'appliquent donc à souligner leurs manques. "Que l'on soit invaincus relève de l'anecdote , estime Yannick Bru, l'ancien capitaine reconverti entraineur des avants. Nous sommes encore loin du niveau que nous devons atteindre." Guy Novès acquiesce: "Il faut rester conscients qu'on est encore très loin de notre meilleur niveau, même si c'est difficile de quantifier notre marge de progression, de l'exprimer en terme de pourcentage". N'empêche, on en connait beaucoup qui échangeraient volontiers leur place avec celle de Toulouse...

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