Toulouse fait le minimum

Par Rugbyrama
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Sans briller, sans forcer, Toulouse a ramené une victoire de son déplacement à Albi (13-20), samedi. Le Stade garde le rythme. De son côté, le SCA reste sous la menace en bas de tableau, mais les Tarnais héritent tout de même du point de bonus défensif.

Avec quel état d'esprit Toulouse était-il venu en terre albigeoise ? Certainement pas en touriste. Dès le coup d'envoi, Guy Novès avait aligné une équipe où Pelous, titularisé en n°8, était là pour apporter une dimension supplémentaire à la touche : les Toulousains savaient combien le pack mais aussi l'alignement albigeois étaient performants. Ces prévisions se confirmèrent tout au long de la première période et, à aucun moment, les Toulousains ne furent en mesure d'imposer durablement leur jeu.

La défense tarnaise était bien en place et ne laissait aucun espace aux envolées des trois-quarts toulousains. Ceux-ci avaient vite compris que ce n'était pas un jour à relancer de l'en-but... Heymans privilégiait l'occupation du terrain et Jauzion servait de point d'ancrage à ses avants. La surprise venait des Albigeois qui occupaient le camp adverse et tentaient quelques coups, sous la houlette d'un Sanchou plein d'audace. A la mi-temps, les équipes se quittaient sur un score à l'ancienne. 3-3, une pénalité pour chacun... et rien à redire à ce score.

Doublé de Swanepoel

Le changement de camp et l'aide d'un vent fort allait-il aider les Toulousains à prendre le large ? C'est ce qu'on crût dès les premières minutes de la seconde période. A la 42e, un mouvement de trois-quarts, conduit par Jauzion et Ahotaeilia et conclu par Swanepoele, donnait sept points d'avance aux visiteurs (3-10 après transformation de V. Courrent). Et, comme pour confirmer l'hypothèse que les petites équipes craquent en seconde période, Swanepoel enfonçait le clou dix minutes plus tard : Lamboley, lancé dans la ligne de trois-quarts, transperçait la défense albigeoise (pour une fois prise à défaut) et transmettait la balle à son ailier qui, en, pleine course, finissait le travail (3-17 après transformation de V. Courrent).

A cet instant, on pouvait penser que le match était plié et qu'il ne restait plus à Toulouse qu'à chercher le bonus offensif... Erreur, il ne fallait pas attendre cinq minutes pour voir la réaction des hommes de Béchu: quelques séquences après le renvoi toulousain, le ruck, sur la ligne toulousaine, tourné à l'avantage des Albigeois et Sanchou, dans un trou de souris, s'emparait de la balle pour aplatir sous les poteaux (8-17). La transformation de Hough rapprochait les Albigeois à un essai transformé (10-17) : ce n'était plus la même chose !

Les fautes et les erreurs se multipliaient. A une pénalité toulousaine (63e), répondait une pénalité albigeoise (65e). Le KO impressionnant de Hough calmait les esprits. Sur la fin, les Albigeois faisaient tout pour conserver leur point de bonus. La pénalité sifflée pour Toulouse dans les arrêts de jeu faisait trembler tout le stade. V. Courrent échouait dans sa tentative... Albi regrettait d'être passé à côté mais savait aussi que ce petit point de bonus défensif pouvait valoir cher à l'heure des comptes.

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