Toulouse déjà au top ?

Tous les Toulousains le répétaient à la sortie des vestiaires samedi soir : "Il ne faut pas s'enflammer". Malgré leur première place au classement (ex-aequo avec Bayonne), malgré leur victoire à l'extérieur lors de la première journée, malgré la très forte impression qu'ils ont faite en battant largement le champion de France samedi. Toulouse ne veut pas fanfaronner donc. Mais quand même. Le Stade a fait très forte impression au Stadium samedi après-midi. Après sa victoire un peu étriquée contre le promu dacquois le week-end dernier, il a complètement déroulé contre Paris, dominant tous les compartiments de jeu (sauf la touche). Bref, il a donné une belle leçon de rugby.

Et c'est une nouveauté. Toulouse semble beaucoup mieux en ce début de saison que l'an dernier quand, à la même époque sensiblement, il s'était incliné à domicile contre ce même Stade français (12-16) pour la 6e journée de championnat : "Cette défaite nous avait mis beaucoup de doutes et on ne se déplaçait pas sereinement après, il fallait aller chercher des points. Là, c'est l'inverse qui devrait se produire : on devrait emmagasiner de la confiance", analyse Jean Bouilhou. Le deuxième ligne Grégory Lamboley va plus loin : "Nous avons franchi un petit pallier sur ce match. On ne va pas s'emballer, il reste du travail, mais cette victoire est très satisfaisante et, psychologiquement, fait beaucoup de bien."

En forme plus tôt

Mais qu'est-ce qui fait la différence alors par rapport à l'an dernier ? Pourquoi Toulouse semble avoir mis en place son jeu plus vite cette saison ? "Nous avons eu beaucoup de temps pour nous préparer, que ce soient les internationaux ou les autres, explique Vincent Clerc, auteur d'un doublé samedi. Là, nous sommes tous capables de tenir pendant 80 minutes, contrairement à l'an dernier par exemple." "Nous sommes tous très en forme, confirme Yannick Nyanga. Maintenant, il ne s'agit plus que de détails, d'un manque d'automatismes qu'il faut travailler. L'autre différence, c'est que l'effectif est plus riche cette année, ça créé une émulation qui nous tire tous vers le haut".

Les Toulousains la jouent modeste donc. Ils se tournent maintenant vers la H Cup, sereinement avec le Top 14 entamé de la meilleure des façons. Mais ils n'oublient surtout pas leur objectif : "Après la demi-finale perdue l'an dernier, nous nous étions parlés et nous étions dit que nous voulions faire quelque chose cette saison, avoue Thierry Dusautoir. Il n'y a eu que deux matchs pour le moment mais nous savons ce que nous voulons faire". Tout le monde est prévenu.