Paris, entre ombre et lumière

Par Rugbyrama
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Pour le staff parisien, la très large victoire face à Bayonne vendredi ne doit pas faire oublier que le Stade Français version 2008 reste encore largement perfectible. Son collectif, encore en phase de consolidation, a besoin de certitudes avant de (re)de

Trop gros pour être beau? Le Stade Français a donc collé 40 points au "leader" vendredi à Jean-Bouin. Mais Bayonne n'avait visiblement pas l'étoffe pour soutenir la comparaison et l'Aviron est passé complètement au travers de son match. Du coup, après 30 minutes relativement équilibrées, tout est devenu très facile pour les Parisiens. Presque trop pour pouvoir tirer des enseignements réellement significatifs. "On ne peut pas parler de match référence, avance Fabrice Landreau. Il faudra attendre les prochaines semaines pour savoir ce que nous valons vraiment".

Malgré l'ampleur du score, les Parisiens n'ont pas encore effacé l'intégralité de leurs interrogations. "Après le match contre les Harlequins, on pensait que c'était parti et on a vu comment ça s'est passé à Bristol. Pour le moment, il nous manque un socle suffisamment solide pour pouvoir construire durablement et, surtout, pour voyager tranquille. Nous sommes encore trop friables à l'extérieur, où le doute nous fragilise trop vite", estime Fabien Galthié. En attendant, Paris évoluera encore dans son antre de Jean-Bouin le week-end prochain, face à Dax. L'occasion, peut-être, de se recaler pour de bon sur les hauteurs du classement, mais aussi de parfaire les automatismes.

Pack en progrès

Aujourd'hui, les hommes du président Guazzini cherchent en effet toujours à imbriquer tous les éléments de leur puzzle. Il reste beaucoup de blessés ou de convalescents, le retour des "Mondialistes" est en cours, à l'image de celui de Juan Martin Hernandez, remarquable face à Bayonne pour sa rentrée, mais dont la condition physique reste très perfectible. "Nous sommes encore trop dans l'improvisation, regrette Galthié. Cela ne se réglera qu'avec le retour de tout le monde, du temps et du travail." Mais à vrai dire, personne n'est vraiment inquiet pour le champion de France en titre.

Certes, la faiblesse de l'opposition bayonnaise après le repos limite la portée du succès parisien, chacun en conviendra. Reste que la fraiche soirée de vendredi a apporté son lot de satisfactions, à défaut de certitudes. "Cette victoire fait du bien, la manière aussi, admet Galthié. On a maîtrisé notre adversaire à tous les niveaux. On a eu du déchet mais on a produit beaucoup de jeu, on a mis de l'intensité et de l'engagement jusqu'au bout, même quand le score était acquis."

La vraie bonne nouvelle est venue de la performance du pack, beaucoup plus autoritaire que lors des précédentes sorties parisiennes. La première titularisation de Simon Taylor, convaincante, les promesses d'Antoine Burban, l'apport de Pieter De Villiers qui a stabilisé la première ligne ou encore l'énorme partie de Pascal Papé ont considérablement densifié le paquet du Stade Français. "On a fait preuve de solidité en mêlée, c'est clair", note Landreau, avant de pointer aussitôt du doigt les difficultés rencontrées en touche. Comme si Paris ne voulait pas oublier que le chantier, même s'il est bien avancé, est loin d'être achevé...

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