Paris dans le dur

Fabien Galthié et Fabrice Landreau jouent à MacGyver depuis plusieurs semaines. Avec quelques allumettes, deux bouts de ficelle, un brin d'imagination, ils arrivent à composer une équipe pour maintenir le Stade français dans le quatuor de tête du championnat. Une mission délicate pour les entraîneurs parisiens qui doivent composer avec une quinzaine d'absents depuis le début du Tournoi des 6 Nations (Dix-huit manqués à l'appel face à Perpignan).

En bricolant et dans la souffrance, ils avaient donc réussi à assurer l'essentiel jusqu'à samedi dernier. Pas question de parler de jeu, de courses chaloupées ou de doubles sautées, les quatre points de la victoire étaient déjà une satisfaction car l'accident semblait inévitable. Le Stade français a fini par sortir de l'autoroute du succès qu'il s'était bâti à Jean-Bouin. Au plus mauvais moment. Les Parisiens s'attaquent à un mois de mars de tous les dangers. Déplacement à Clermont, réception de Toulouse au Stade de France et enfin un voyage à Bayonne où il n'est jamais permis de flamber.

Impasse à Clermont?

Trois semaines périlleuses pendant lesquelles Fabien Galthié et Fabrice Landreau doivent reconstruire une équipe en mal d'éléments et notamment au niveau du huit de devant. Un véritable casse-tête puisque Martin a dû s'essayer en troisième ligne centre et Milton en troisième ligne aile. Des joueurs qui ne jouent plus à leurs postes, certains qui découvrent le haut niveau (Hirèche, Charlon), d'autres qui doivent s'acclimater à leur nouvelle vie (Lokotui), et ceux en phase de reprises (Marconnet), les motifs d'inquiétude sont nombreux et les entraîneurs ne se font pas d'illusions.

Une impasse à Clermont pour tenter de préserver des joueurs valides pour affronter Toulouse la semaine suivante est envisagée par le duo d'entraîneurs. Paris est dans le dur. La participation aux demi-finales n'est pas remise en question mais les retours de certains cadres avant le sprint final pourraient être salvateurs. Après, il faudra se demander pourquoi le Stade français a eu tant de mal à passer l'hiver.