Montpellier apprend encore

C'est la tête haute et fort de sa 3e place que Montpellier est monté à la capitale samedi. C'est avec une belle leçon, 33 points dans la musette et le sentiment que l'apprentissage n'est pas terminé, que les Héraultais sont redescendus dans le Sud. Alors qu'ils affichaient clairement la couleur toute la semaine - gagner à Paris - les jeunes loups du MHRC, bien trop indisciplinés, sont venus se casser les dents sur des Stadistes, certes encore très loin de leur meilleur niveau, mais toujours aussi solidaires et engagés quand il s'agit de défendre leur invincibilité (55 matchs désormais) à Jean-Bouin.

De l'engagement, il y en a eu d'ailleurs, avec une bagarre générale que les Montpelliérains expliquent tout simplement par l'envie débordante de bien faire. "Ce sont des choses que nous n'aurions pas dû montrer et qui donnent une mauvaise image du rugby, explique Olivier Diomandé, le capitaine expulsé. Mais nous voulions prouver que nous ne sommes pas une sous équipe. Nous ne voulions pas nous faire marcher sur les pieds. Notre place dans le Top 14 n'est pas usurpée. On ne peut accepter que le championnat ne concerne que quatre ou cinq équipes".

"Ni frustrés, ni aigris"

Au-delà de l'aspect disciplinaire qui leur coute très cher, les Héraultais ont aussi péché dans le jeu. Et face à l'expérience parisienne, ça ne pardonne pas. "On perd cette rencontre à cause d'un manque de maîtrise d'ensemble, explique Didier Nourault le manager général. Que ce soit au niveau de la discipline et du collectif offensif, il nous a manqué quelque chose. Nous n'avons tout simplement pas réussi à mettre notre jeu en place devant une équipe parisienne très organisée". "En commettant autant de fautes devant le champion de France, c'est très difficile de ramener quelque chose", ajoute Diomandé.

Bien que rentrés dans le rang (7e), les Montpelliérains retirent beaucoup de positif de cette défaite. "On repart avec quelques certitudes notamment au niveau de l'expérience engrangée, avoue Nourault. Les joueurs ressortent encore plus solidaires car les deux essais encaissés l'ont été en infériorité numérique. Nous ne sommes ni frustrés, ni aigris, mais nous savons désormais quels points travailler". Et il va falloir assimiler vite car la suite du programme est chargée: Bayonne et Biarritz à domicile avec, entre, deux périlleux voyages à Toulouse et à Bourgoin.