Dax: Maintenant ou jamais

Décidément, les temps sont durs pour les promus. Au tiers du championnat, Auch a déjà un pied dans la tombe. Le FCAG navigue à une dizaine de points du premier non-relégable, Albi. Dax, l'autre nouvel élu au sein de l'élite, est à peine mieux loti d'un strict point de vue mathématique. Les Landais, qui pointent actuellement à la 13e place, accusent déjà un retard de quatre longueurs sur le SCA. C'est dire l'importance du match de ce week-end face à Castres. Un deuxième échec à domicile samedi placerait l'USD dans une situation quasiment inextricable après 10 journées.

D'autant que le menu proposé aux Dacquois dans les semaines à venir est proprement indigeste. Jugez plutôt: déplacements successifs à Montpellier et Perpignan, réception de Clermont puis nouveau voyage, à Toulouse cette fois. Pas le calendrier idéal pour engranger les points. Dax doit donc impérativement battre Castres pour continuer à envisager son avenir en Top 14 avec une certaine sérénité. "Nous jouons au coup par coup. L'avenir, c'est Castres", assure Jean-Philippe Coyola. Mais l'entraineur de l'USD ne peut ignorer que le rendez-vous de samedi a déjà des allures de quitte ou double.

Du concret

Paradoxalement, Dax a pourtant prouvé depuis le début de la saison qu'il était digne du Top 14. Pour preuve, ces cinq bonus défensifs accrochés en sept défaites. Les Dacquois perdent souvent, mais ils ne sombrent quasiment jamais. A l'exception de leur défaite à Bayonne (27-0), ils n'ont jamais perdu de plus de huit points. Ils sont même passés tout près de deux exploits majuscules, à Paris au mois de novembre et pas plus tard que le week-end dernier à Biarritz. Face aux deux clubs qui se partagent les six derniers Boucliers de Brennus, le promu a mené au score en seconde période, dominé en mêlée, et cru à la victoire. Avant de céder.

Aujourd'hui, Thomas Lièvremont et les siens en sont réduits à ruminer leurs regrets et comptent les points perdus. Le groupe a certes beaucoup appris en quatre mois, mais il lui faut maintenant du concret. "Il est dommage de ne pas avoir pris une victoire supplémentaire qui aurait validé ce vécu et nous aurait permis d'aborder les matchs à venir différemment", concède Coyola dans les colonnes de Midi Olympique, vendredi. Faute d'avoir pu (ou su) se donner de l'air plus tôt, Dax se retrouve le couteau sous la gorge.

Les Castrais n'ignorent d'ailleurs pas quand s'imposant à Maurice-Boyau samedi, ils pourraient quasiment régler son compte à Dax et par la même occasion la question de la relégation. Le CO monte en puissance, comme en témoigne sa large victoire bonifiée devant Bayonne, mais son incapacité chronique à s'imposer loin de ses bases en fait peut-être le visiteur idéal pour l'USD. "Nous avons du respect, mais il n'y a aucun complexe", prévient Jean-Philippe Coyola. Dax a encore sa fierté.