Battut : "La tête haute"

Par Rugbyrama
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Mis à part un miracle, Auch devrait jouer en Pro D2 l'an prochain. Difficile alors de se déplacer sereinement chez des Biarrots en quête de points. Le troisième ligne et futur Montalbanais Antoine Battut insiste maintenant sur la notion de plaisir.

Les Biarrots ont annoncé qu'ils visaient la victoire à cinq points samedi. Comment abordez-vous ce déplacement sur la côte basque ?

Antoine BATTUT : Nous y allons pour faire du mieux possible. Nous voulons seulement sortir la tête haute de ce match, sans regrets particuliers.

Comme le week-end dernier contre Montauban ?

A.B. : Nous n'avons pas forcément eu de regrets sur ce match... C'est vrai qu'à un moment donné, nous avons senti que nous pouvions le remporter mais nous avons eu trop de malchance et commis trop d'erreurs en deuxième mi-temps pour nous imposer au final. Non, nous allons à Biarritz pour nous faire plaisir et donner le meilleur de nous-mêmes.

Vous êtes quasiment assurés de jouer en Pro D2 l'an prochain. Comment vivez-vous cette fin de saison ?

A.B. : C'est sûr que ce n'est pas facile mais il y a plus grave ! Et puis le groupe garde un très bon état d'esprit. Il y a une bonne ambiance alors c'est plus simple à vivre, même si nous aimerions gagner plus de matchs.

Mais comment trouvez-vous la motivation chaque week-end alors que votre destin est scellé ?

A.B. : Par le plaisir ! Ce n'est que ça maintenant. Par le plaisir de jouer contre des internationaux, contre des équipes du haut de tableau, qui participent à la Coupe d'Europe. Quand tu es rugbyman, tu espères toujours jouer contre les meilleurs. En plus, nous ne prenons pas énormément de points finalement. Cela prouve qu'on s'accroche bien quand même.

C'est ça l'objectif de votre fin de saison : prendre du plaisir ?

A.B. : Exactement. Prendre du plaisir et faire honneur au maillot.

Vous avez vécu une saison exceptionnelle l'an dernier en étant sacrés champions du Pro D2. Vous appuyez-vous là-dessus cette saison ?

A.B. : Pas tellement, parce que nous nous sommes rendus compte que les deux championnats sont vraiment différents. Disons qu'on se rappelle les bons souvenirs quand on a des coups de pompes. Cela nous aide à avancer et à "nous envoyer" sur le terrain quand ça devient difficile.

Le fait que de nombreux joueurs, dont vous, ont annoncé leur départ l'an prochain perturbe-t-il le groupe ?

A.B. : Non. On sait qu'on a un groupe pour faire la saison et ça suffit. On ne pense pas à ça. Nous sommes ensemble, nous nous voyons tous les jours et même si nous en parlons, cela ne nous dérange pas. Il n'y a pas de non-dits ou ce genre de choses, nous le vivons très bien.

C'est ça qui aide à tenir, ce groupe soudé ?

A.B. : Oui ! C'est important de bien s'entendre. Il faut bien de toute façon dans de telles conditions. C'est d'ailleurs beaucoup plus dur dans les moments difficiles que quand tout va bien. On se serre les coudes et on ne laissera jamais tomber.

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