Delmas: "Aller à l'essentiel"

Par Rugbyrama
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Jacques Delmas, co-entraineur du Biarritz Olympique, préfère dédramatiser après la défaite des Basques à domicile contre Toulouse. S'il admet que le BO traverse une passe difficile, il appelle à un retour aux bases avant le périlleux derby face à Bayonne.

Quelle est la différence entre Toulouse et Biarritz sur ce sommet ?

Jacques DELMAS: On a perdu contre un Toulouse pragmatique, qui a fait un match très efficace: ils ont joué trois ballons et sont allés deux fois derrière la ligne. Dans le jeu courant, ils n'ont rien fait de plus que nous. Par contre, chaque fois qu'on leur a donné le ballon dans le champ profond, ils ont engagé du jeu et nous ont mis en danger. Nous, on a senti par moments qu'on butait sur une muraille, mais on a trop attendu le temps que la muraille se construise.

Question de conduite de match, ou de capacité offensive limitée ?

J.D. : Les ballons que Toulouse nous a donnés, on ne les a pas rejoués, on s'en est débarrassé trop vite, inconsidérément, qui plus est avec un jeu au pied catastrophique en première mi-temps. C'est la preuve qu'on ne veut pas jouer. C'est un manque d'ambition et je crois que notre problème aujourd'hui est là. On manque d'ambition car on a les moyens pour faire le jeu, on voit qu'on sait le faire, créer le danger. Mais il faut savoir enfoncer le clou, engager les courses, infliger de la vitesse aux défenses, se proposer, ne pas se planquer.

Retenue momentanée ou mal plus profond ?

J.D. : Je ne vais pas dire qu'on va bien. Mais on sait que les bases sont solides. Ce qui nous manque c'est de l'ambition dans notre jeu, se donner les moyens de violer cette ligne. Cela passe par du travail et aussi par un état d'esprit. A l'entraînement tout n'est pas parfait, mais on sent qu'il y a une certaine ambition, ce truc", alors après, est-ce la pression du match, la peur de mal faire ? On ne retrouve pas ce qu'on travaille à l'entraînement. Il faut qu'on arrive à faire sauter cette capsule, que ça bascule dans les têtes.

Quelles sont les raisons d'y croire ?

J.D. : On le dit, on le redit, on n'a jamais eu un effectif pareil. Mais on ne va pas se cacher derrière l'intégration des nouveaux. Travaillons au niveau de l'utilisation, de la distribution, pour que les joueurs aient envie de se débrider, se libérer, qu'on se crée des occasions. Il vaut mieux avoir du déchet que de faire un match timoré comme ce samedi. Toulouse aussi a eu des échecs, mais eux ont accepté d'avoir du déchet. Jouons, on ne risque rien.

Un derby à Bayonne, pas un match au profil rêvé pour se débrider ?

J.D. : C'est un tel contexte... Les Bayonnais en ont pris 40. Nous, on vient de se faire prendre, le soleil ne brille pas trop sur le Pays Basque. Cela va être un déclic si on s'en donne les moyens, mais il faut qu'on aille à l'essentiel cette semaine, qu'on soit positif, qu'on ait envie de construire. Le bilan actuel n'est pas florissant, mais je ne perds pas espoir parce que les gars ont envie et qu'on a un potentiel. On vit des moments difficiles. Mais on ne veut pas se faire plaindre. On est blessé mais on est fier, on va relever la tête.

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