Castres au bord du gouffre

Par Rugbyrama
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Les signaux sont au rouge dans le Tarn. Castres, européen cette saison, est comme Agen sous la menace d'une improbable relégation.

Les réveils matins ont avancés d'une heure à Agen avec le début des entraînements placés à 6h30. La solution aurait pu être adoptée à Castres. Pour autant, les Tarnais, après leur nouvelle défaite à domicile devant Toulouse, la quatrième en une saison, ont décidé de ne rien changer à leur programme hebdomadaire habituel.

Pour David Attoub qui revient d'un long calvaire, la tâche s'annonce compliquée et il confirme ce que déclare son capitaine Lionel Nallet : "Oui, il y a le feu. Oui, Castres est en danger. Aujourd'hui, à cinq journées de la fin, tout peut arriver aux équipes qui sont classées de la huitième à la dernière place... Nous pouvons tous descendre ! C'est un truc de fou."

Complètement fou. Pour le pilier castrais, la trêve du Tournoi est pour une grande part responsable de la situation actuelle. "Cela fait cinq ans que je joue en Top 14, c'est la première fois que je vois ça. Nous avons commencé la saison avec une douzaine de nouveaux. En décembre, nous avons trouvé des marques et enfin obtenu des résultats. Nous étions sur une bonne dynamique avant que la trêve ne survienne."

Sept matchs pour clore une saison. Deux sont déjà passés et Castres n'a pris qu'un point sur dix possibles. "Il faut assurer sur les cinq derniers matchs, prendre un maximum de points, avoir son destin en main... Il ne faut pas dépendre des autres. Or, ce n'est plus possible."

Et Attoub de constater que tous les autres résultats de cette 21e journée ont enfoncé Castres dans le doute. "Nous ne pensions pas en arriver là, mais aujourd'hui Castres joue le maintien. Rien n'est assuré." Comme à Agen, les sujets annexes (transferts et rumeurs de départ) pèsent sur le moral des troupes. Certains joueurs seraient même particulièrement affectés.

Avec l'envie d'un joueur qui revient de plusieurs mois de galère, Attoub peut beaucoup, mais pas tout : "J'aimerais apporter au club. Mais un seul mec ne peut pas tout changer. L'équipe doit être consciente de son potentiel. Nous avons prouvé des choses notamment contre les Wasps. Nous ne sommes pas devenus nuls en moins de deux mois."

Comme le reste de ses camarades, le pilier castrais voit lui aussi le bord du gouffre, mais il sait que Castres a encore les moyens de ne pas tomber : "Il faut aussi être professionnel. Ne pas penser qu'à soi et bien négocier ces cinq derniers matchs, en commençant par le déplacement à Bourgoin samedi."

Il faudra pour cela dépasser la tension inhérente à chaque équipe en difficulté, assumer, ne pas se poser des questions. Jouer. Pour se maintenir.

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