Béchu : "Une vraie finale"

Comment abordez-vous cette reprise, après cette longue coupure ?

Eric Béchu.- La coupure nous a permis de bien nous préparer, mais nous ignorons totalement quels effets elle aura sur notre jeu. C'est la première fois de l'histoire que nous vivons une telle expérience avec plus de deux mois d'arrêt. Je pense que c'est une nouvelle saison qui commence avec une redistribution des cartes.

Est-ce inquiétant ou enthousiasmant de relever le challenge en recevant dès vendredi Biarritz, les champions de France en titre?

E. B.- Que nous rencontrions Biarritz maintenant ou il y a un mois. Nous rencontrons les doubles champions de France et vice-champion d"Europe. Nous sommes toujours promus du Pro D2. L"écart entre les deux formations est le même avant qu"après la trêve. Il n"y a pas de commune mesure. Albi-Biarritz est toujours un match, comment dire, inégal.
Bizarrement, je pense qu"il vaut mieux pour Albi reprendre le Top 14 contre une équipe comme Biarritz que contre des équipes qui jouent le même championnat que nous. Oui c"est une bonne chose de reprendre par la réception de Biarritz. Un match contre Narbonne ou Montpellier aurait été plus difficile à appréhender.

Une victoire et le maintien serait très proche ?

E. B.- L'objectif pour nous est de remporter encore deux matchs sur sept pour atteindre 48 points au classement. Là, le maintien devrait être acquis. L'an passé, c'était 43... Il ne faut pas faire trop de comparaison, mais avec 48 points, il ne devrait pas y avoir de problème. Donc oui, pour nous, c'est une finale, c'est presque aussi important que notre finale du Pro D2 contre Dax. Cela pérenniserait quasiment notre place dans le Top 14.

Les joueurs ont certainement compris l'importance de ce match ?

E. B.- Nous avons titillé leur motivation avec un match amical en Bretagne contre le Stade français. Cela a été intéressant dans le sens où nous avons rivalisé dans pas mal de secteurs avec les leaders du Top 14 ce qui n'est pas rien. Ce fut une rencontre très engagée avec un excellent état d'esprit. L'opposition nous a rassurés sur notre capacité à jouer des gros clubs. Maintenant Biarritz, c'est énorme. J'étais au match amical à Biarritz où il y a eu une première mi-temps très intéressante. Ils vont rentrer des joueurs... Nous savons très bien que c'est un Everest.

Biarriz, un Everest qui prépare un quart de finale européen à Anoeta ?

E. B.- Tout à fait. Et en plus, en étant très sincère, j'aime beaucoup le système biarrot, l'équilibre entre avants et trois-quarts. C'est le jeu vers lequel nous devons tendre. Si nous avions une équipe modèle, ce serait Biarritz.