Pelous: "Beaucoup de travail"

Peu à peu, Toulouse récupère ses grands blessés. Trois semaines après Frédéric Michalak, qui avait rejoué au rugby pour la première fois depuis près de six mois en amical contre Biarritz, c'est Fabien Pelous, l'autre grand absent de cet hiver finissant, qui a effectué un premier pas vers son grand retour. Le deuxième ligne aux 110 sélections, sur la touche depuis la mi-décembre en raison d'une sévère blessure à la cheville contractée en Coupe d'Europe face à Llanelli, a rejoué samedi avec les Espoirs toulousains, contre Tarbes.

Un retour en douceur, sur la pointe des pieds même, puisque Pelous n'a joué l'intégralité de cette rencontre survolée par le Stade (92-0, avec notamment 11 transformations de Michalak !). Mais l'essentiel était ailleurs, dans ses sensations perdues qu'il fallait retrouver. "J'étais un peu inquiet que la douleur se réveille, cela n'a pas été le cas, donc je vais pouvoir passer à la prochaine étape qui sera de disputer un match dans son intégralité ", a confié Pelous.

"Ce n'est pas moi qui décide"

Le capitaine tricolore entrevoit peut-être la fin d'un long tunnel, qui l'a vu manquer le Tournoi des VI Nations. Il avoue avoir beaucoup gambergé durant cette période. "C'est vrai que c'est difficile de gérer une si longue absence. On n'est pas conditionné pour rester éloigné si longtemps des terrains, surtout quand on est international et qu'on est habitué à enchaîner les matches." Il manque forcément encore de repères sur le terrain et avoue même avoir cru marquer un essai alors qu'il venait d'aplatir derrière la ligne des cinq mètres !

Cette reprise lui offre au moins de nouvelles perspectives, aussi bien pour la Coupe du monde que pour la fin de saison. Pour le Mondial, Bernard Laporte l'a rassuré. Il reste un cadre du groupe. Si physiquement il est au niveau, il sera du voyage. Reste maintenant à savoir s'il peut apporter rapidement un plus à son club. A ce sujet, il demeure prudent: "Je sens bien que j'ai encore beaucoup de travail pour revenir à mon niveau, j'ai besoin de retrouver mes sensations et mon rugby. Je ne me fixe pas de date parce que je n'en n'ai aucune idée. Ce n'est pas moi qui décide, c'est mon corps."