Sans victoire après sept journées, Agen peut-il s'en sortir ?

Par Rugbyrama
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TOP 14 - Avec un seul petit point après sept journées de Top 14 disputées, et alors qu'il fait partie des rares clubs à ne pas avoir connu de match reporté, Agen est actuellement lanterne rouge du championnat. Dans une telle situation, et alors que dans la semaine Jean-François Fonteneau a écarté le duo Laussucq-Vaquin, une question s'impose : Agen peut-il s'en sortir ?

La situation est compliquée. Avec trois défaites à domicile contre des concurrents directs, le SU Agen ne s'est pas rendu la tâche facile. S'ils ne sont évidemment en rien condamnés mathématiquement, si tôt dans la saison, l'expérience montre que la mission maintien sera périlleuse. Retour sur les dix dernières saisons de Top 14, en analysant les situations finales des clubs derniers après sept journées.

2010/2011 : Bourgoin n'a pas su stopper l’hémorragie (6 points après 7 journées)

Déjà qu’ils n’étaient pas bien partis sportivement parlant, rien n’a été épargné aux Berjalliens cette saison-là. En début d’année 2011, le club s'était vu retirer cinq points pour des raisons financières, entérinant pratiquement tout espoir de se sauver sur le terrain.

Avant même la fin de l’exercice 2010/2011, la défaite à domicile contre Toulon (17-39) sonnait le glas du CSBJ, avant que la correction, toujours à la maison, contre La Rochelle (14-44) n’achève la saison piteusement. Après 27 ans passés en première division, deux descentes en Pro D2 puis en Fédérale 1 pour motifs financiers survenaient coup sur coup. Le club avait alors été contraint de dissoudre sa section professionnelle pour repartir de l’avant.

2012/2013 : Encore moins bien embarqué comptablement, Mont-de-Marsan très tôt relégué (0 point après 7 journées)

Qu'elle fut compliquée, cette saison 2012/2013 pour le Stade montois ! Après sept journées, le promu essuyait les plâtres d'une montée fatigante en enchaînant sept revers consécutifs en autant de journées de Top 14. Pour ne rien arranger, les Landais n’avaient pas été ménagés par les blessures de joueurs évoluant à des postes clé.

En décembre, c’est l’entraîneur Marc Dantin qui était sacrifié, sans conséquences positives pour les Jaune et Noir. Les Montois avaient sauvé l’honneur en gagnant deux rencontres cette saison-là, mais s’en étaient retournés en Pro D2 illico presto. Alexandre Ricaud, alors troisième ligne de l'équipe, résumait : "Sur l’ensemble de la saison, on est tout simplement à notre place".

2014/2015 : Le miracle Castrais (10 points après 7 journées)

La tête au fond du sac pendant 21 journées, dont 13 en position de relégables. Les Castrais n'étaient jamais sortis de la zone rouge durant toute cette période. Le club accusait trois points de retard sur le premier non-relégable quand le coach Serge Milhas était remercié par le président Pierre-Yves Revol. Mauricio Reggiardo prenait alors les rênes du CO pour amorcer l'opération maintien.

Avec lui, les Tarnais se revigoraient et retrouvaient leur rugby. Lors de l'avant-dernière journée face à Brive, les coéquipiers de Geoffrey Palis, auteur de l'essai du bonus et du maintien, se sauvaient mathématiquement en s'imposant 32-12. En dix années, c'est le seul cas de maintien d'un club dernier après 7 journées.

2019/2020 : Et le Covid sauva tout le monde...

L'an dernier, le SU Agen s'inclinait à Armandie sur le score de 15-32 face à Clermont lors de leur ultime match d'un championnat tronqué par l'épidémie de Coronavirus. Le soir du 29 février, le SUA se classait alors 13e, juste devant le Stade Français, encore moins bien embarqué.

Finalement, après de longues négociations, les présidents de Top 14 et Pro D2 optaient pour une saison blanche, sans montée, ni descente. L'histoire ne dit pas si Agen se serait sauvé ou pas, mais la catastrophe sanitaire sauva tout le monde. Agen, donc, mais aussi des Parisiens en grand danger.

On aurait aussi pu évoquer :

Perpignan, Albi, Grenoble ou Brive qui, eux aussi, pointaient à la dernière place du classement après sept journées durant la dernière décennie. Malheureusement pour eux, aucun n’est parvenu à sauver sa peau dans l’élite du rugby français.

En conclusion :

Même si la situation semble bien mal embarquée pour le SUA, rien n'est encore joué. Surtout que leurs concurrents les plus proches, Castres et Brive, ne comptent encore que sept et huit points d'avance (mais plusieurs matches en moins).

Depuis dix ans, seul le Castres Olympique de Mauricio Reggiardo s'est maintenu après avoir été dernier au soir de la 7e journée. La réception du LOU ce week-end à Armandie sera donc déjà déterminante pour la suite des événements. Le limogeage des coaches aura-t-il pour effet l'électrochoc attendu ? Réponse au prochain épisode.

Par Samuel Cadène

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