Courteix : "Dimanche soir, deux équipes européennes de grande qualité seront sur le carreau"

Par Rugbyrama
  • Rugby à 7 - David Courteix (Entraineur de l'équipe de France Féminines à 7) (Crédit Photo : Mike Lee - KLC)
    Rugby à 7 - David Courteix (Entraineur de l'équipe de France Féminines à 7) (Crédit Photo : Mike Lee - KLC)
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SEVENS - L'équipe de France 7 Féminine joue ce week-end à Kazan (Russie) pour tenter de décrocher sa qualification olympique pour les JO de Tokyo 2020. Seule une équipe parviendra à se qualifier tandis que les deux suivantes devront aller au repêchage l'année prochaine. L'Espagne, la Russie, l'Angleterre, l'Irlande et la France sont les favoris.

C'est la dure et frustrante loi de la qualification olympique : toutes les équipes européennes de qualité ne seront pas qualifiées pour le tournoi olympique de rugby à 7 féminin aux JO de Tokyo en 2020. C'est ce week-end à Kazan (Russie) que tout se joue. Cinq équipes sont favorites pour un seul siège : l'Espagne, la Russie, l'Angleterre, l'Irlande et la France. Les deuxième et troisième du tournoi auront une ultime chance de se qualifier via le tournoi mondial de repêchage qui aura lieu en juin 2020.

"Nous faisons partie des cinq favoris pour décrocher la qualification", reconnaît David Courteix, l'entraîneur de l'équipe de France 7 Féminine. "Ce qui est stimulant et excitant c'est que l'on joue notre tête sur chaque match, c'est un peu comme de marcher sur un fil. C'est sacrément excitant à ce niveau de se dire qu'à chaque rencontre on joue son avenir. Mais ce qui interpelle aussi, c'est que dimanche soir il y aura deux équipes européennes qui seront définitivement éliminées des Jeux de Tokyo, deux équipes européennes de grande qualité seront sur le carreau."

Les pronostics sont lancés : l'Espagne a été exemplaire en fin de saison en terminant à la 4e place du tournoi de Biarritz (dernière étape de l'année sur le World Series) et avec Lide Erbina nommée dans la Dream Team du tournoi, l'Irlande, malgré sa 12e place à Biarritz, a montré une faim de réussir à l'image de Eve Higgins sacrée meilleure plaqueuse de Biarritz (18 plaquages), l'Angleterre a passé la saison entre hauts et bas mais termine à la 6e place du classement mondial, juste devant la Russie. Dans ce contexte, quelle sera la place de la France ?

Invaincue à Marcoussis

La France a terminé à la 5e place du classement général sur le HSBC World Rugby Women's Sevens Series. Elle a manqué de peu sa qualification olympique directe au bénéfice de l'Australie. Mais la France a remporté le tournoi de Marcoussis, première étape du Women Sevens Grand Prix Series, en restant invaincue tout le week-end fin juin : 52-0 face aux Pays-Bas, 32-5 face au Pays de Galles, 26-0 contre la Belgique, 35-0 contre la Pologne en quart de finale, 14-12 sur le fil face à l'Irlande en demi-finale et 15-7 devant la Russie en finale. Ce ne devrait pas être la première journée à Kazan qui devrait poser problème pour les filles de David Courteix qui s'attendent néanmoins à une bonne entrée en matière face à la Pologne, à l'Italie et à la Moldavie.

"Sur le papier, nous avons une poule présumée plus facile", admet l'entraîneur qui tient néanmoins à rester réaliste. "La Pologne est une équipe consistante qui fait partie des équipes européennes - au même titre que la Belgique et les Pays-Bas - qui travaillent beaucoup et qui compteront dans l'avenir. C'est une poule abordable car composée d'adversaires qui ne jouent pas en World Series, donc pas aguerris comme nous aux joutes internationales de très haut niveau. La Pologne a un jeu assez standard dans sa façon de défendre, d'utiliser le ballon. Elle a peut-être moins d'expérience sur l'intensité, mais lors du quart de finale contre elles à Marcoussis elles nous ont mis en difficulté."

"L'Italie fait partie de ces équipes dont on se méfie. Avec elles, c'est toujours un match un peu particulier entre cousins latins. On ne les prend pas par-dessus la jambe ; ça ne sera pas une balade de santé. Quand à la Moldavie, on ne connaît pas, on ne dispose pas d'images, raison de plus pour les prendre très au sérieux."

Les coups d'un week-end

La deuxième journée devrait donc s'annoncer plus problématique en croisant cette fois des habitués au World Series. Cependant, l'objectif est clair : "Il faut gagner. On va y aller pour décrocher le sésame, c'est la mission du moment. C'est notre leitmotiv depuis trois semaines", martèle Courteix.

"On aime les rendez-vous d'un jour comme sur la Coupe du Monde de Rugby à 7 l'année dernière, ces coups d'un week-end. C'est un peu notre manière de fonctionner en ce moment. Nous sommes super motivés, pleinement tendus vers l'objectif et tout faire pour y arriver."

Pour l'heure, quatre équipes se sont déjà qualifiées pour les Jeux Olympiques 2020 à Tokyo via le HSBC World Rugby Women's Sevens Series (Australie, États-Unis, Nouvelle-Zélande et Canada), ainsi que le Brésil (vainqueur de la zone Amérique du Sud) et le Japon (pays hôte). Après les qualifications pour la zone Europe viendront celles pour la zone Afrique (12-13 octobre à Jemmel, Tunisie), puis la zone Océanie (7-9 novembre à Suva, Fidji), la zone Asie (9-10 novembre à Guangzhou, Chine) et enfin le tournoi mondial de repêchage en 2020.

L'équipe de France 7 Féminine :

Marjorie Mayans, Anne-Cécile Ciofani, Chloé Pelle, Nassira Konde, Valentine Lothoz, Fanny Horta, Coralie Bertrand, Camille Grassineau, Carla Neisen, Caroline Drouin, Shannon Izar, Lina Guérin, Charlotte Torres et Julie Annery.

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