Rugby, cinéma et télé : Philippe Guillard se livre

  • Philippe Guillard, de l'humour et de la sincérité
    Philippe Guillard, de l'humour et de la sincérité
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Ancien joueur, consultant télé, écrivain et cinéaste, Philippe Guillard est un homme de culture et de défis. Dans un long entretien à Midi Olympique, il raconte la cruauté de tous ces mondes, les rêves qui l'animent encore et ce rugby, qu'il a vu changer.

Pour l'amateur de rugby, Philippe Guillard est un ancien ailier du Racing (1982-1991), champion de France en 1990 avec les Ciel et Blanc. Pour le profane, il s'est fait un nom dans le milieu du cinéma avec trois films à son actif, comme réalisateur (Le fils à Jo, On voulait tout casser et, dernièrement Papi sitter). Dans un long entretien qu'il acorde à Midi Olympique ce lundi, "La Guille" explique pourtant ne jamais avoir réussi à s'affranchir de ses origines "rugby" pour le milieu du cinéma. "En 2011, "Le fils à Jo" avait attiré 1,3 millions de personnes dans les salles. Ce film avait plu à ma famille, celle du rugby. Je crois que je me plante un peu en voulant faire des films comme tout le monde, des comédies, tout ça... Le monde du cinéma ne me reconnaît pas en tant que réalisateur. En fait, j'ai encore une étiquette très rugby. "Papi Sitter", par exemple, a fait énormément d'entrées dans le Sud de la France ; il a surfé sur la nostalgie du "Fils à Jo", je crois. Au-dessus de la Loire, il n'a pas du tout marché. Tu ne vas pas voir un "Guillard" comme tu vas voir un "Canet" ou un "Godard". Moi, je suis estampillé "rugby", c'est comme ça. Et je vais donc y revenir."

Ce monde du cinéma ne lui a d'ailleurs pas fait de cadeau, à en croire l'intéressé. "J'en prends plein la gueule, hein... Il y a eu des critiques sévères... Les cinq raisons de ne pas aller voir "On voulait tout casser", par exemple. Pour le "Fils à Jo", j'ai eu droit à "caricature", "film de blaireau"... Mais bon... Ca fait avancer... […] Quand c'est gratuit et méchant, je zappe. Quand c'est constructif, je m'en sers. Sur le "Fils à Jo", quand je lis "remier film sincère mais avec quelques maladresses", ça me fait avancer. Et puis t'as tout le reste : "Réalisateur en plastique" et toutes ces gentillesses. Après "On Voulait Tout Casser", j'ai aussi eu droit à "film sauvé par l'interprétation des acteurs". Mais les acteurs, c'est moi qui les ai choisis et qui les dirige, non ? Quand l'équipe de France de foot est championne du monde en Russie, Didier Deschamps a bien une responsabilité sur le titre, non ?"

"Dans les mois à venir, on va avoir une putain d'équipe de France"

Immergé dans ce monde brutal, Philippe Guilalrd garde un œil tendre et attentif sur le rugby, dont il se revendique. Après avoir définitivement quitté Canal + en 2015 - "un très mauvais retour. J'avais quitté la chaîne quelques années plus tôt parce que je voulais partir avant qu'on me dise : "Putain... Il fatigue, le vieux... Faut vraiment qu'il arrête..." En 2015, je me suis laissé... (il coupe) C'était une époque très difficile de ma vie. Financièrement, c'était dur..." - il reste un observateur attentif du XV de France. Pour lequel il prédit le meilleur. "Romain Ntamack, Damian Penaud, Teddy Thomas, Virimi Vakatawa, Antoine Dupont sont tous des mecs de french flair, des mecs qui ont tous des attitudes non-conventionnelles. Ces jeunes me plaisent. Et je peux vous jurer que dans les mois à venir, on va avoir une putain d'équipe de France."

Retrouvez l'intégralité de l'interview sur www.midi-olympique.fr.

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