Labit : "Je ne sais pas si je serai toujours à Carcassonne la saison prochaine"

Par Rugbyrama
  • Christian Labit - Carcassonne
    Christian Labit - Carcassonne
  • Photos joie Carcassonne contre Narbonne
    Photos joie Carcassonne contre Narbonne
  • Carcassonne vs Mont de Marsan
    Carcassonne vs Mont de Marsan
Publié le Mis à jour
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Magicien dans l’art de maintenir des équipes complètement perdues et abandonnées, Christian Labit a encore utilisé ses pouvoirs cette saison avec Carcassonne. Le manager audois revient sur cette demi-saison au sein du club "jaune et noir".

Rugbyrama : Quel bilan faites-vous de votre saison avec Carcassonne ?

Christian Labit : De ma demi-saison vous voulez dire (rires). J’ai quand même fait deux clubs en une seule et même année. Sur la partie de saison avec Carcassonne, je suis quand même satisfait. Je suis arrivé à la 15e journée sur la pointe des pointes des pieds. Le club avait seulement deux victoires et au final, on a réussi à se maintenir à 3 journées de la fin. Tout le monde jugeait la descente du club comme inévitable, mais moi, c’est ce genre de challenge qui me plaît. J’ai réussi à apporter de la confiance aux joueurs et au final le travail à porter ses fruits avec le maintien à la fin de la saison.

Vous parlez de confiance, qu’est-ce qui a fait que cette mission commando a réussi ?

C.L : Oui le plus important a été d’apporter de la confiance à un groupe qui en manquait cruellement. Mais au-delà de cela, j’ai aussi changé le système de jeu de l’équipe. Je me suis appuyé sur des jeunes qui n’avaient pas eu leur chance auparavant. J’ai aussi instauré un esprit de compétition, il fallait littéralement refuser la défaite. Tous ces détails nous on permis de se maintenir en Pro D2. Le groupe est de qualité, il fallait juste bien l’utiliser, mais aussi que les joueurs s’en rendent compte. Une fois que cette mayonnaise a pris, c’était gagné.

Photos joie Carcassonne contre Narbonne
Photos joie Carcassonne contre Narbonne

À quel moment avez-vous pris conscience que le maintien était faisable ?

C.L : Je ne sais pas si on peut vraiment parler d’un événement déclic, je pense que c’est lorsque le groupe s’est créé. Je pense que s’il fallait définir un match, je dirais que la victoire à Vannes fut très importante. Ce succès nous a montré qu’on pouvait s’imposer à l’extérieur, ça a fait énormément de bien dans les têtes. Paradoxalement, je nous voyais plus gagner à Montauban qu’à Vannes. C’est pour ça que la victoire à La Rabine fait office de match référence, même si c’est un ensemble de matchs et pas seulement un.

Vous étiez encore dernier à la 20e journée, avez-vous senti que le groupe pouvait baisser les bras ?

C.L : Franchement quand tu es dernier à la 15e journée tu dois t’attendre à ce que tes efforts ne se voient pas directement au classement. Après, c’était qu’une question de temps, dès qu’on est sorti de la zone rouge, on s’en est vite éloigné. En étant dernier, le maintien allait passer par des victoires à l’extérieur, et on a réussi à être performant sur cet aspect-là. Je le répète mais c’était qu’une question de temps. On a réussi à valider notre maintien à 3 journées de la fin, ça reste quand même une grosse performance sachant que le début de saison est catastrophique.

Carcassonne vs Mont de Marsan
Carcassonne vs Mont de Marsan

Vous n’avez pas encore prolongé à Carcassonne, qu’allez-vous faire la saison prochaine ?

C.L : Je ne sais pas si je serais toujours à Carcassonne la saison prochaine, je n’ai pas encore prolongé c'est vrai. Actuellement, je n’ai pas pris de décision sur mon avenir. J’aime vraiment le club de Carcassonne, j’ai une bonne relation avec le président, mais ma décision va bien plus loin que ça. On a un groupe de qualité et je prends beaucoup de plaisir à entraîner ici. Mais j’ai besoin de plus de confort, d’avoir moins de pression au niveau des résultats sportifs. Jouer le maintien à chaque fois, ça reste quand même relativement usant. C’est possible que je continue ici, mais rien n’est sûr encore.

Quoi qu’il en soit, avec le staff, on prépare déjà la saison prochaine, on se projette sur le prochain exercice de Pro D2.

Votre groupe, est-il complet pour la saison prochaine ?

C.L : On a beaucoup recruté à l’intersaison, mais ils nous manque encore 2 ou 3 joueurs. On a axé notre recrutement sur des Français parce qu’on n’a pas des moyens illimités, mais surtout parce qu’on sait que le vivier français est plein de joueurs de qualité. On a recruté des joueurs d’expérience, mais on a aussi ciblé des postes clés qu’il fallait renforcer pour être le plus performant possible la saison prochaine.

Justement, l’année prochaine, quel est l’objectif ?

C.L : Je pense que financièrement on n’est pas assez bien armé pour disputer les phases finales. Après l’objectif, il est vraiment de se maintenir le plus tôt possible et de ne pas encore s’offrir une saison éprouvante. On sait qu’on démarre souvent le championnat du mauvais pied, c’est pour ça qu’on se prépare pour ne pas reproduire les mêmes erreurs que la saison dernière.

Propos recueillis par Clément Gay

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