Mélé : "Je me dois à tout prix de remettre le FCG où je l’ai trouvé"
David Mélé disputera son dernier match avec Grenoble samedi (14h45) face à Oyonnax. Avant de retrouver Perpignan la saison prochaine, le demi de mêlée veut tout faire pour aider le FCG à retrouver le Top 14, place qu’il occupait quand il l’a rejoint en 2016.
Rugbyrama : Dans quel état d’esprit se trouve le groupe avant le barrage contre Oyonnax samedi ?
David Mélé : C’est dur de perdre une finale. Moi je le savais pour en avoir jouées, les jeunes n’en avaient pas forcément l’idée. C’est compliqué, mais il y a un autre match à jouer. On est quand même chanceux d’avoir encore une opportunité de pouvoir monter en Top 14 avec ce match samedi. Il faut en prendre conscience.
Avec cette grosse déception, avez-vous mis beaucoup de temps à basculer sur cette rencontre ?
D.M. : Je pense que c’est toujours dans les têtes. De toute façon, quand on perd une finale de championnat de France, on y pense pendant un petit moment. C’est là qu’il faut faire preuve de force mentale et pouvoir se projeter sur le match de samedi sans trop y penser. Pour ma part, même après le match d’Oyonnax et les vacances, j’y penserai, surtout que je vais retrouver mes bourreaux l’année prochaine.
De par mon investissement, j’ai montré que j’étais là pour gagner une finale
Comment avez-vous vécu le fait de jouer face à votre futur club ?
D.M. : En soi, jouer le match contre les Perpignanais ne m’a pas perturbé parce que j’ai pas mal d’expérience maintenant. Je ne suis pas posé de questions sur le match, ni sur mes adversaires. Je voulais faire un bon match de rugby, voilà. Peu importe l’équipe en face, je joue pour gagner. Je pense que de par mon investissement j’ai montré que j’étais là pour gagner une finale. Malheureusement, ça ne l’a pas fait. On est tombés sur une équipe bien plus forte que nous, notamment sur les fondamentaux. J’étais très triste à la fin du match parce que j’avais vraiment envie de finir mon aventure grenobloise de la meilleure des manières.
Grenoble en sera à son 34e match de la saison contre Oyonnax. Est-ce que vous craignez un manque de fraîcheur ? On vous a sentis assez fatigués en seconde période face à Perpignan…
D.M. : 34e… je dirais même 37e avec les matchs amicaux. C’est une très longue saison. C’est vrai qu’on a parus fatigués en deuxième mi-temps, mais en plus de ça, je pense qu’il y a une partie de mental qui a joué aussi. On voyait qu’en mêlée on n’arrivait pas à lancer notre jeu, on prenait des pénalités. Les Perpignanais appuyaient là-dessus. En plus de la fatigue physique, qui est toujours surmontable quoi qu’il arrive, il y avait la fatigue mentale. De les voir prendre le dessus comme ça a fait qu’on a encore plus baissé les bras. Cela a été compliqué mais je ne pense pas que la fraîcheur de par l’enchaînement des matchs ait été rédhibitoire pour nous. On était sur une bonne dynamique. Il va falloir utiliser cette dynamique samedi au stade des Alpes devant un stade, je l’espère, bondé.
On a toujours essayé de montrer à tout le monde que Grenoble n’était pas mort
Après ce si long parcours, terminer par une défaite serait difficile à avaler…
D.M. : Bien sûr. Ça serait très dommage de finir la saison comme ça parce qu’on a traversé beaucoup de choses. On a eu un hiver très compliqué, beaucoup de bas, des blessures importantes dans l’effectif. On a toujours essayé de relever la tête et de montrer à tout le monde que Grenoble n’était pas mort. On a été descendus par beaucoup de médias ou même de supporters d’ici disant que l’équipe de cette année n’était pas assez forte pour avoir un résultat. Au final, on se retrouve à jouer un barrage (d’accession) à domicile après avoir gagné à Montauban et disputé une finale. La saison en elle-même est déjà assez réussie mais elle sera encore plus aboutie si on arrive à obtenir le billet pour le Top 14.
Justement, qu’est-ce que représenterait pour vous le fait de ramener le FCG dans l'élite avant de partir ?
D.M. : Beaucoup de choses. Quand je suis arrivé (en 2016, Ndlr), le club était en Top 14, l’équipe marchait très bien. Je me sens aussi responsable de la descente l’année dernière puisque j’ai fait partie de l’effectif qui a fait descendre le FCG. Je me dois à tout prix de remettre le club où je l’ai trouvé. Je donnerai tout jusqu’à la fin.
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