Novès: "Leur armée va rester dans les tribunes…"

Dans quel état d’esprit abordez-vous ce déplacement au Munster ?

G. N: Je sens que tout le monde est concentré à l’intérieur du club. C’est très régénérant. Tout le monde n’est plus tourné que vers le club et c’est une force énorme de sentir tous les joueurs qui ont envie de rentrer dans le groupe et de jouer pour le maillot. Moi, je me retrouve là-dedans.

Les statistiques ne vous donnent que 25% de chance de passer. Votre sentiment ?

G. N: On les jouera à fond. C’est un défi majuscule, on sait que ce sera très dur à relever mais on va essayer d’y parvenir. C’est un adversaire de très haut niveau. Ils nous ont toujours posé beaucoup de soucis. Le Munster c’est historique. Gagner là-bas serait un énorme, énorme exploit. Si on perd en faisant un bon match, cela nous permettra de dire que la coupe d’Europe n’était pas notre priorité, contrairement au championnat (sourire).

Le Munster possède une des meilleures deuxièmes lignes du monde. Votre avis ?

G. N: (agacé) On va voir si la nôtre peut rivaliser et on fera le bilan après…

Le Stade toulousain semble monter en puissance depuis un mois. Faudra-t-il tout de même encore hausser votre niveau de jeu pour espérer vous qualifier ?

G. N: Quand on joue un match de phase finale, hausser son niveau de jeu me semble incontournable. Si on est perd, on est éliminé et il faut attendre de se requalifier la saison suivante. Que se soit Toulon, Clermont ou nous, on va tous aligner notre meilleure équipe du moment avec l’objectif d’effectivement hausser notre niveau. Mais comme le Munster, qui devra aussi élever le sien s’il veut nous battre.

Si on doit gagner ce match, ce sera en jouant, pas en fermant le jeu, c’est certain

Quel regard portez-vous sur le jeu produit par le Munster qui semble moins privilégier qu’avant le jeu d’avants ?

G. N: Il est certain qu’ils ont changé leur mode de fonctionnement. C’est un rugby qui paraît plus complet, avec plus d’alternance, mais qui repose toujours sur cette faculté à garder le ballon, avec notamment une magnifique conquête. Pour récupérer des ballons il faudra être très présent dans les duels car ils ne vont pas nous en rendre beaucoup. Il faudra ensuite être en mesure de bien exploiter les quelques ballons que l’on aura.

Un gros combat mais aussi du jeu donc…

G. N: En ce qui nous concerne, il y aura du jeu c’est certain. Cela fait plusieurs semaines que j’insiste là-dessus. Si on doit gagner ce match, ce sera en jouant, pas en fermant le jeu, c’est certain.

On annonce une ambiance très chaude avec la fameuse "Red Army". Craignez-vous cet environnement hostile ?

G. N: Non. Pour avoir joué sur à peu près tous les terrains d’Europe, on sait que sur le pré il n’y aura que quinze joueurs du Munster contre quinze Toulousains. Leur armée va rester dans les tribunes. Il y aura 3000 Toulousains ? On est navré d’obliger nos supporters à se rendre là-bas mais qu’ils nous soient fidèles, compte tenu des efforts que l’on fait depuis plus de vingt ans, je pense que nos joueurs le méritent.