Dusautoir : "Une part d'exotisme"

Qu’est ce qui change le plus quand on passe du championnat à la Coupe d’Europe ?

Thierry DUSAUTOIR : On ne joue plus les équipes domestiques ! On fait des déplacements en Angleterre, en Ecosse, en Irlande… Ca change les habitudes, on découvre chaque fois une autre manière de pratiquer le rugby, et c’est très important pour nous. Les voyages confèrent aussi une part d’exotisme. Mais notre vrai motivation, c’est de progresser. Quand on joue une équipe comme les Wasps, qui est aussi championne d’Europe, on veut avoir une équipe compétitive et on sait qu’on va progresser à leur contact.

Etre champion en titre, est-ce une pression supplémentaire ?

T.D. : Non. On a déjà eu la chance de jouer une finale la saison dernière, et c’est tellement long et compliqué d’atteindre ce stade de la compétition, qu’on est déjà très heureux de pouvoir la disputer encore cette année. On est conscient de la difficulté et on fera le maximum pour aller le plus loin possible.

Le Top 14 est-il une bonne préparation à la H Cup ?

T.D. : Tout le monde peut se réjouir du niveau du championnat aujourd’hui, de l’intérêt qu’il suscite au niveau des spectateurs et des joueurs. On a un Top 14 de haut niveau, qui est parfois fatiguant mais il y a énormément d’enjeux. Parfois ça peut tuer le match et le spectacle, notamment quand tout se joue sur les impacts, mais je pense que cela ne peut être que bénéfique pour les joueurs d’avoir un championnat de si grande qualité.

Quel est l’objectif prioritaire cette année ? Le Brennus ou la H Cup ?

T.D. : Il n’y a pas de priorité. Nous avons une équipe qui est capable de jouer sur les deux tableaux. On est armé pour ça. Ce qui se passe le plus souvent c’est qu’on donne le maximum pour les deux et après on fait les comptes. A la mi-saison on sait à peu près dans quelle compétition on est le mieux placé, et à partir de là on définit les objectifs. Et puis, pour choisir entre le Top 14 et la H Cup, il faut déjà avoir les moyens de le faire, donc aujourd’hui, le principal, c’est de gagner ce week-end.

Un dernier mot sur votre poule, qui comprend aussi Glasgow et Newport  ?

T.D. : Je dirais qu’elle est assez homogène. Il est certain que nous n’avons pas une poule aussi spectaculaire que Clermont et le Racing, par exemple, mais il ne faut pas oublier que le Stade toulousain s’était fait éliminer par Glasgow il y a deux ans. Le match là-bas avait été très difficile. De toute façon, il n’y aura pas de match facile, on le sait, et on ne prend personne de haut.