Paris se fait hara-kiri

Par Rugbyrama
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Le Stade de France ne porte plus bonheur au Stade français. Pourtant dominateurs, les Parisiens se sont inclinés (10-15) à domicile face aux Harlequins, particulièrement réalistes. Les quarts de finale s'éloignent pour les joueurs de la capitale, désormai

Tout avait débuté dans la joie avec un Merlin l"enchanteur, fier vainqueur de la méchante sorcière dans le show d"avant-match. Malheureusement pour les spectateurs du Stade de France et les Parisiens, l"histoire ne s"est pas terminée en happy-end. Le Stade français a sérieusement compromis ses chances de qualification en s"inclinant à domicile face aux Harlequins (10-15). Une défaite que personne n"a vu venir, pas même Merlin. Il faut dire que Paris n"avait jamais perdu à domicile en phase de poule de H Cup, sa seule défaite dans la capitale sur la scène européenne datant de 2002, en quart de finale devant le Munster.

Tous les éléments étaient pourtant favorables pour aborder ce choc au sommet de la poule 4. Paris, qui bricolait depuis un mois pour composer une équipe, pouvait enfin compter sur le retour de joueurs clés comme Hernandez, Leguizamon ou encore Szarzewski. Sans oublier que les hommes d'Ewen McEnzie sont, contrairement aux Londoniens, des habitués de l'enceinte dionysienne et des grands évènements. Un fait qui s'est d'ailleurs vérifié d'entrée de jeu avec des Harlequins sous pression, dépassés et deux appels à la vidéo en moins de cinq minutes pour les Parisiens. Malheureusement, ni Saubade, ni Bastareaud n'avaient effectivement aplati.

La face du match en aurait été changée. Clairement. Au lieu de ça, les joueurs du Stade français se sont fait surprendre par deux essais plutôt bêtes. D'abord sur un ballon cafouillé en défense par Camara et Saubade et qui profite à Williams. Puis, alors que les Parisiens sont sur le point de marquer, sur un long dégagement que Turner-Hall récupère après une course effrénée. Les 76569 spectateurs du Stade de France –record pour un match de premier tour - sont incrédules, comme les Stadistes sur la pelouse. L'échec au pied d'Hernandez dans la foulée confirme que rien ne réussit à Paris. La chance est définitivement de l'autre côté de la Manche.

On change tout

Après la pause, rien ne se perd, rien ne se crée et tout se transforme dans la composition parisienne. Liebenberg passe en dix, Hernandez à l'arrière, Gasnier au centre avec Bastareaud et Camara avec Arias sur les ailes. La formule agit rapidement. Sur une relance de l'Argentin, Camara pique un sprint à l'aile avant de retrouver Leguizamon pour un essai de 80 mètres. Paris revient à deux points mais les Anglais ne sont pas prêts à lâcher le match aussi facilement. Ils tiennent bon en défense pendant que Danny Care temporise au pied. Les Stadistes enchainent les mouvements d'attaque mais le subterfuge concocté par les entraîneurs parisien à la pause ne fonctionne plus.

Jusqu'à la fin du match, les Parisiens vont squatter la moitié de terrain des Anglais et s'incruster à plusieurs reprises dans leur 22 mètres. Mais les hommes de Dean Richards tiennent la baraque et augmentent leur avance avec une pénalité. Les Stadistes poussent et le match n'est pas loin de basculer enfin en leur faveur sur une pénalité retournée par l'arbitre à cinq mètres de la ligne des Anglais, dans les arrêts de jeu. Peine perdue. Les Harlequins s'imposent et prennent la tête de la poule avant le "match retour" où il faudra bien plus que des formules magiques et Merlin l'enchanteur pour effacer cette bévue très mal venue par un succès.

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