Le CO passe à travers

Les semaines passent et se ressemblent pour le Castres Olympique. Présentée comme un des prétendants aux places européennes, comme un outsider sérieux dans la course au titre, la formation tarnaise vit un début d'exercice 2008-2009 aux allures de chemin de croix enchainant les contre-performances et désillusions. Avec une seule victoire au compteur au cours des sept premières journées du Top 14, les hommes de Gaillard, battus pour la deuxième fois consécutive en H Cup, ne pourront se consoler sur la scène européenne et semblent condamnés à connaître une saison de toutes les peurs.

Une entame convaincante

Malgré la défaite enregistrée sur la pelouse des Wasps lors de la première journée, Lionel Nallet et ses hommes étaient revenus de Grande-Bretagne requinqués, ne gardant en mémoire qu'une seconde période prometteuse remportée 8-5. Dès les premières minutes face à Edimbourg, les pensionnaires du Stade Pierre-Antoine donnent l'impression d'avoir tiré un trait définitif sur leur début d'exercice calamiteux. Dans le sillage de Malonga et de Kefu, auteur coup sur coup de plusieurs percées au coeur de la défense écossaise, les Castrais s'installent dans la moitié de terrain adverse et sont rapidement récompensés de leurs bonnes intentions et domination. Sur pénalité, McIntyre (8e, 10e, 6-0) permet ainsi au CO de prendre le large. Un Castres Olympique nouveau semble alors né.

Une seconde d'inattention qui coûte cher

L'embellie ne s'éternise pourtant pas. Il ne suffit même que d'une seconde d'inattention pour que le match change totalement de physionomie. Acculés dans leur moitié de terrain depuis le coup d'envoi, les Ecossais profitent de la première faute de concentration adverse pour inverser le cours de la rencontre. Profitant de l'apathie de la défense tarnaise, Blair, le demi-de-mêlée virevoltant d'Edimbourg, joue rapidement une pénalité à la main et envoie Robertson à l'essai (13e, 6-7). Sans le savoir, le sort du match est joué. Marqués psychologiquement, les Castrais ne s'en remettront jamais. Mis en confiance, les Ecossais prennent alors le contrôle du match. Porté par un Blair, très inspiré à la mène, les protégés de Dingwall signe une véritable démonstration de jeu au large. Plus rapide et plus incisifs dans les impacts, les Ecossais prennent la défense castraise à la gorge pour ne plus jamais la lâcher et trouvent sans cesse des failles dans la cuirasse bleu. Paterson, impérial au pied, permet aux joueurs d'Edimbourg de prendre le large sur pénalité (6-13).

Dos au mur, conscients qu'une nouvelle défaite scellerait définitivement leur rêve de qualification pour les quarts de finale, les Tarnais ne comptent pas déposer les armes sans combattre et se lancent à corps perdu dans la bataille au cours de la dernière demi-heure. Fatigués par tous les efforts consentis depuis le début du match, les troupes de Gaillard font cependant preuve d'un manque de lucidité flagrant, s'efforçant de jouer toutes les pénalités à la main alors qu'il aurait certainement été plus judicieux de chercher de bonnes touches ou de truster des points par le pied de McIntyre. Trop maladroits, souvent peu inspirés, les Tarnais s'empalent irrémédiablement sur la muraille blanche et voient déjà leurs chances de qualification annihilées. La saison s'annonce très longue pour le CO