La menace Harlequins

Par Rugbyrama
Publié le
Partager :

Moins huppés que d'autres clubs anglais dans le gotha européen, les Harlequins nourrissent pourtant de grandes ambitions cette année en Coupe d'Europe. Les Londoniens se verraient bien frapper un grand coup samedi au Stade de France. Ils se sentent prêts

Sur la scène européenne, le nom des Harlequins ronfle moins que celui des Wasps ou de Leicester, vainqueurs à eux deux de quatre Coupes d'Europe depuis 2001. Les joueurs au maillot bariolé, du fait de leur passé récent, n'inspirent peut-être pas la même crainte. A tort, sans doute. Car si les Quins évoluaient en Division II il y a de cela seulement trois ans, ils n'ont pas mis longtemps à retrouver une équipe compétitive. Revenus en Premiership après une seule année de purgatoire, ils se sont qualifiés dès leur retour dans l'élite pour la H Cup. Après une année d'apprentissage, ils retrouvent la Coupe d'Europe cette saison, mais avec de vraies ambitions cette fois.

Les Harlequins ne sont donc plus dans leurs petits souliers. A les entendre clamer haut et fort leur rêve de gloire, on les verrait même plutôt arriver avec leurs gros sabots. "Nous nous sommes fixés cette année des objectifs très élevés , annonce Dean Richards dans Midi Olympique. En Premiership, nous voulons être dans le dernier carré et nous souhaitons nous qualifier pour les quarts de finale de la H Cup. Passé ce stade, on ne sait jamais ce qui peut arriver dans cette compétition." Paris est donc prévenu. L'équipe qui débarque samedi au Stade de France n'est rien de moins qu'un outsider pour la succession du Munster.

"Une grande chance et un grand défi"

Les Parisiens n'avaient d'ailleurs pas besoin de Dean Richards pour afficher leur inquiétude. Ils le savent, les Harlequins n'ont plus grand chose à voir avec ceux qu'ils ont battus à deux reprises l'an passé au même stade de la compétition. "Cette année, ils sont beaucoup plus solides. C'est plus fort" , confirme le capitaine parisien, Sergio Parisse. Le groupe, assez jeune, a été renforcé à l'intersaison avec notamment l'arrivée d'un joueur d'impact comme Nick Evans. La doublure de Dan Carter "sait tout faire, comme Hernandez", selon Ewen McKenzie. Fabrice Landreau parle lui d'un "pack mobile et puissant", alors que Christophe Dominici évoque un jeu rapide "avec beaucoup de densité physique."

C'est vrai, les Harlequins n'ont sans doute jamais été aussi près du plus haut niveau continental. Ce match au Stade de Franc, ils le vivent comme un cadeau. Pour la première fois, samedi, ils ont l'occasion de se retrouver en haut de l'affiche. Une victoire à Paris, alors que le club de la capitale n'a perdu qu'une seule fois à domicile dans son histoire (NDLR: en quarts de finale de l'édition 2002, face au Munster), ferait changer les Harlequins de dimension. Pour de bon. "C'est une grande chance de jouer contre eux en même temps qu'un grand défi pour nous. C'est un match particulier. Nous serions fiers de le gagner", avoue Dean Richards.

Intrinsèquement, les Quins sont convaincus d'avoir le répondant nécessaire pour contrarier Paris. Reste une inconnue: les coéquipiers de Will Skinner sauront-ils gérer l'évènement? On ne joue pas toutes les semaines des matches de Coupe d'Europe devant 80.000 personnes. Là encore, Richards se veut rassurant. "Je ne crois pas que nos jeunes joueurs seront intimidés par le fait de jouer au Stade de France, même si je pense qu'ils trouveront cet endroit différent par rapport à d'habitude", estime le manager londonien, désireux de voir ses hommes ne pas disperser par tout ce qui entoure la rencontre. "En ce qui nous concerne, l'événement sera ce qu'il se passe sur le terrain et pas ailleurs. C'est déjà assez stressant de penser à ce qui va se produire pendant le match qu'il ne faut pas que les divertissements d'avant-match nous déconcentrent."

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?