Les Harlequins dans l'Histoire

"L'excitation est à son comble ici au club et en dehors, tout le monde se réjouit à l'idée de cette finale." La confession, plutôt optimiste, est signée Dany Care. Le demi de mêlée anglais s'est exprimé sur le site de l'Amlin Challenge ce mercredi. Le proverbe "jamais deux sans trois" est de circonstance pour l'équipe londonienne qui a déjà remporté le titre à deux reprises. En 2001, elle battait Narbonne 42 à 33 et l'histoire se répétait trois ans plus tard face à Clermont (27-26). Trois finales en dix ans pour les Quins et trois clubs français en face, un signe du destin ? Peu importe. Si les Anglais prennent le dessus sur les parisiens ce vendredi, ils battraient le record du nombre de victoires.

Pour cette rencontre, le groupe détient des atouts de taille. Comme le flanker et capitaine Chris Robshaw, le demi de mêlée Danny Care, l'ouvreur Nick Evans, ou encore le troisième ligne Nick Easter nommé de nombreuses fois capitaine de l'équipe d'Angleterre.

Passer outre le "Bloodgate"

Lors du quart de finale de Coupe d'Europe contre le Leinster en 2009, le trois-quarts des Harlequins Tom Williams avait simulé une blessure à la bouche en mordant dans une capsule de faux sang. Le but : se faire remplacer par le buteur Nick Evans dans l'espoir de revenir au score. Cette célèbre affaire, dite du "Bloodgate", fut clôturée par d'importantes sanctions (renvois et amende) et avait envoyé le club des Harlequins dans une sombre période ces deux dernières années.

Mais les Quins semblent revenir sur le devant de la scène. La preuve ? Leur victoire face au redoutable Munster (20-12) lors de la demie-finale de la petite Coupe d'Europe le 30 avril dernier. "Nous avons montré que nous avons surpassé le Bloodgate" avait alors déclaré le capitaine Chris Robshaw. Une victoire ce week-end transformerait l'essai du club et le ferait entrer définitivement dans l'Histoire du rugby européen.