Coupe du monde de rugby 2023 - Le pays de Galles peut finir le travail face à l'Australie

"Si quelqu’un nous avait dit que nous prendrions dix points lors des deux premiers matchs, nous aurions été plutôt satisfaits", appréciait Warren Gatland, le sélectionneur du pays de Galles à l’issue du succès devant le Portugal. Dans ce groupe C où s’est lancée une bataille à trois entre Fidji, Australie et donc pays de Galles, les joueurs de Warren Gatland ont pris le meilleur départ. Dimanche soir à Lyon, ils auront une occasion en or d’écarter l’Australie et de s’inviter en quart de finale. D’une pierre, deux coups.

Sur le papier, l’occasion est belle mais sur le terrain, la tâche s’annonce ardue. Tout simplement déjà car les Wallabies n’auront pas le droit à l’erreur s’ils ne veulent pas que leur séjour en France soit plus court qu’imaginé. "Cela va être un très gros match, avec beaucoup d’enjeux, consent l’entraîneur adjoint du pays de Galles, Jonathan Humphreys. Et nous savons que nous devons faire encore mieux pour être à la hauteur contre l’Australie."

La fraîcheur est galloise

Est-ce que la fraîcheur à la fois physique et mentale sera un atout pour les Gallois ? Sur les deux premiers matchs, les membres du staff gallois ont utilisé 32 joueurs. Après avoir fait le travail devant les Fidji, ils ont pu donner du temps de jeu à d’autres éléments contre le Portugal, avec douze changements dans le XV de départ. Si l’équipe a manqué d’automatismes face aux Loups, les Gallois ont ainsi pu laisser quelques incontournables au repos. Tel le maître à jouer Dan Biggar ou le plaqueur hors pair Will Rowlands par exemple. Un luxe d’autant plus important qu’il n’a pas coûté en nombre de points puisque le pays de Galles compile le total maximum de dix unités. Dans le camp adverse, il y aura certes eu sept jours après le terrible combat perdu face aux Fidjiens mais les Wallabies n’ont pas pu gérer leurs troupes de la même manière. Ainsi, le sélectionneur Eddie Jones n’a lui utilisé "que" 26 joueurs différents sur les deux premiers matchs et entre la rencontre face à la Géorgie et celle devant les Fidji, il n’a procédé qu’au remplacement de trois titulaires, Tupou, Skelton et McDermott, tous blessés.

Mécanique de haute précision

"C’était une bonne chose que nous ayons donné à tous les membres de l’équipe une opportunité et un peu de rugby avant l’Australie", apprécie Warren Gatland. S’ils ont partagé le temps de jeu, les Gallois savent aussi qu’ils vont devoir monter en puissance, d’autant plus dans un match couperet pour les Australiens. "Contre les Fidji, nous avions fait preuve d’une grande précision, mais avec les changements pour le match contre le Portugal, la précision n’est pas restée la même, note l’adjoint Alex King. Contre l’Australie, il faut que nous saisissions notre chance." Les Gallois prévoient notamment une belle bataille aérienne dans le ciel lyonnais, où jeux de pression et d’occupation au pied devront rivaliser de précision. "Il va falloir impliquer autant que possible notre triangle arrière, complète l’entraîneur gallois Alex King. Toutes les équipes qui iront loin dans ce tournoi auront un bon jeu au pied."