Féminines - Une bagarre éclate lors d'un match de rugby féminin, un entraîneur visé par une plainte

Par Ninon Giraud
  • Une bagarre éclate lors d'un match de rugby féminin à 10. Une joueuse porte plainte contre l'entraîneur adverse.
    Une bagarre éclate lors d'un match de rugby féminin à 10. Une joueuse porte plainte contre l'entraîneur adverse. Icon Sport - Icon Sport
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Dimanche 9 avril lors de la 13ème journée de championnat féminin de rugby à dix de Nouvelle-Aquitaine, les joueuses de Cublac-Terrasson recevaient celles de Villeneuve-sur-Lot. Une rencontre perturbée par une bagarre à la 62ème minute de jeu. Une des joueuses de Villeneuve a porté plainte.

Dix minutes après le retour des vestiaires, un "plaquage haut" commis sur une joueuse de Cublac-Terrasson provoque une échauffourée entre les deux joueuses impliquées. Accrochage qui se propage à l'ensemble des joueuses, juste devant le banc terrassonnais. Jérôme Colombini, président du RC Villeneuve, déclare : "Les autres joueuses s'en sont mêlées, mais c'était vraiment sans gravité."

Voyant des gestes très violents assénés devant ses yeux, un entraîneur du club de Terrasson serait rentré sur le terrain avec l'idée de séparer le groupe. Il aurait été particulièrement brusque avec une joueuse villeneuvoise. Cette dernière se serait retrouvée au sol et aurait identifié l'entraîneur comme coupable. Ayant formellement l'interdiction de rentrer sur le terrain durant le temps de jeu, l'entraîneur a écopé d'un carton rouge. De même pour la joueuse du RCV responsable du placage haut. "Notre éducateur souhaitait juste protéger ses joueuses. Il n'est en aucun cas entré sur le terrain avec l'intention de blesser qui que ce soit." déclare Benoit Pensivy, président du club de l'US Cublac-Terrasson.

"Elle est sortie de cet événement très choquée"

À l’issue de l'accrochage, et après l'exclusion de l'entraîneur et de la joueuse, le match a pu reprendre. La joueuse villeneuvoise blessée a été remplacée. "À la fin du match, l'arbitre a rédigé son rapport, dans lequel il décrit l'incident dans les détails. Ce rapport a été signé par nos officiels de match. S'ils le souhaitent, ils peuvent eux aussi rédiger un rapport additionnel" précise Jérôme Colombini. 

Ce rapport ainsi que les cartons rouges distribués donneront lieu à une commission de discipline la semaine prochaine. Des sanctions sportives pourraient être prises à l'encontre de la joueuse ayant réalisé le plaquage haut. Quant à l'entraîneur, il pourrait être suspendu si les faits sont avérés. La joueuse villeneuvoise blessée s'est rendue aux urgences les plus proches où les médecins urgentistes ont décidé d'une incapacité totale de travail (ITT) de cinq jours : "a priori il y a blessure physique, je n'en sais pas plus. Ce qui est sûr, c'est qu'elle est sortie de cet événement très choquée." confie le président du RCV. 

Deux versions s'opposent

"Je suis le premier désolé de cette situation, ça prend des proportions énormes. Ce que nous recherchons, c'est l'amitié, l'amour du sport. Nous ne sommes pas là pour la bagarre. Ni nous, ni nos joueuses." s'excuse Jérôme Colombini, qui refuse cependant d'accabler l'entraîneur périgourdin. Du côté de Terrasson, le sentiment est partagé "ce genre de polémique dessert complètement le rugby. On se bat pour développer de nombreuses valeurs : respects, entraide, cohésion, etc., et nos joueuses, comme nos éducateurs, véhiculent tout à fait ces valeurs. Nous condamnons toutes violences."

Benoit Pensiny précise que le club de Cublac-Terrasson se réserve le droit de porter plainte pour "préjudice moral." La Direction de l'USCT a également diffusé un communiqué officiel dans lequel elle transmet "toute sa solidarité aux joueuses et leur staff" et donne sa version des faits : "Plusieurs de nos joueuses ont été agressées violemment au cours de la rencontre par des joueuses adverses. À la suite d'une énième agression adverse, nos joueuses, qui n'ont jamais ni rencontré ni provoqué de problèmes la saison dernière, ni cette saison, se sont rebellées. Comme cela se passait devant le banc de touche terrassonnais, l'un de nos éducateurs est intervenu pour séparer et stopper les échauffourées. Face à la "furia" adverse, et pour protéger les joueuses, il a été contraint de repousser une joueuse de Villeneuve qui venait d'asséner un coup de pied. Ce qui lui a valu un carton rouge."

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