Coupe du monde de rugby 2023 - "Les Japonais doivent s'habituer aux rencontres de très haut niveau"

  • C'était le dernier match de Jamie Joseph à la tête des Brave Blossoms.
    C'était le dernier match de Jamie Joseph à la tête des Brave Blossoms. Icon Sport - Johnny Fidelin
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Défait par l'Argentine, le Japon sort de ce Mondial la tête haute. Son sélectionneur Jamie Joseph, dont c'était le dernier match à ce poste, retenait du positif malgré tout et évoquait aussi la situation du rugby japonais.

Quel est votre ressenti général sur ce match, synonyme d'élimination de cette Coupe du monde ?

On a joué un grand match de rugby. Tout le monde a répondu présent, tant sur le plan physique que mental. On s'était bien préparé, les joueurs étaient prêts, et c'est sans doute notre meilleur match dans cette compétition.

Est-ce que vos lacunes en défense vous coûtent le match ?

Quand un test match se dispute à ce niveau-là, bien sûr qu'on manque des plaquages de temps en temps. Mais c'est vrai qu'on a concédé des essais un peu trop facilement. Malgré tout, je suis très fier de notre équipe qui a rivalisé avec des Argentins très physiques et expérimentés.

Vous attendiez-vous à un tel scénario ?

Sur la stratégie, les remplacements, le scénario, j'ai toujours un plan. La moitié du temps, ça se passe comme prévu. Et sinon, il faut s'ajuster. Le plus important est de faire confiance à tout le groupe. Mais la défaite signifie que nous prenons l'avion demain...

L'Argentine se qualifie pour les quarts au bout d'un match fou face au Japon ! \ud83d\ude0d

Le film du match : https://t.co/jTllWTUSK1 pic.twitter.com/6DePyYLach

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) October 8, 2023

Vous quittez votre poste pour rejoindre les Highlanders. Quel bilan tirez-vous de votre mandat de sélectionneur du Japon ?

D'après moi, il est important de comprendre que mon job n'est pas seulement d'entraîner la sélection, mais aussi de développer le rugby japonais. Ici, le sélectionneur doit un peu incarner un chef d'orchestre. Les quatre premières saisons ont été très productives car on a réussi à surfer sur la dynamique du Mondial. D'ailleurs, nous avions très bien joué lors de cette Coupe du monde à domicile. Les quatre suivantes étaient plus difficiles. Mais tout mon staff a grandement œuvré pour le rugby japonais et j'en suis très fier.

Que doit faire le Japon pour progresser et atteindre le niveau du tiers 1 ?

Plusieurs choses. Déjà, nous n'avons pas beaucoup de joueurs japonais. Surtout, ces joueurs ont besoin d'engranger de l'expérience à un certain niveau. Cela passe par un championnat compétitif au Japon. Le championnat tel qu'il existe aujourd'hui fait que les équipes ayant les plus gros budgets attirent les meilleurs joueurs internationaux, ce qui laisse peu de place à nos meilleurs jeunes. Le rugby doit arriver à un niveau et une intensité professionnelle, afin que les joueurs s'habituent. Le fait d'avoir joué contre l'Afrique du Sud, par exemple, ou l'Australie lors de ce Mondial est une expérience qui sert forcément à grandir.

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