L’antisèche : le Stade français sort les griffes sur le gong

Par Rugbyrama
  • Top 14 - Moses Alo-Emile et Sefania Naivalu (Stade français)
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TOP 14 - Dans une rencontre remplie de tension entre deux équipes en manque de confiance, le Stade français s’est finalement imposé sur un grattage décisif sur le gong. Mais les Parisiens auraient pu clore tout suspense bien avant…

Le match :

Dans la douceur parisienne, les Stadistes ont frappé un premier. Dans un premier acte sans folie, les Parisiens ont, les premiers, mis le feu sur le pré grâce à une percée d’Harry Glover. Deux temps de jeu plus tard, Paul Gabrillagues jouait au footballeur américain en envoyant une passe à une main à Sefanaia Naivalu. Peu en réussite, Segonds n’a pu donner plus de cinq points d’écart aux soldats roses. En manque de créativité offensive, les Jaunards s’en sont remis à leur pack pour revenir au score à la pause (8-6). Dès l’entame du second acte, une pénaltouche permis l’essai de Giovanni Habel Kuffner tout en puissance.

Le Stade français s'accroche et s'offre la victoire face à l'ASM !

Le film du match > https://t.co/WMPAMq2W7g#SFASM pic.twitter.com/dqBijmIudR

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) September 3, 2022

Revenus plus conquérants, les Clermontois sont revenus dans les vingt-deux mètres parisiens. Trop indiscilpinés dans la zone de marque, Baptiste Pesenti est sorti sur carton jaune à la 54e minute. Une sortie directement préjudiciable pour le Stade français qui encaisse un essai de Samuel Ezeala à la suite d’une grosse domination clermontoise en mêlée. Revenus à cinq points, les Jaunards ont continué leur entreprise de démolition devant avec un essai sur maul de Yohan Beheregaray. Mais les Auvergnats sont retombés dans leurs travers et ont permis à Joris Segonds de donner six points d’écart à trois minutes du terme. Un écart suffisant pour écarter Clermont malgré une dernière frayeur en fin de rencontre.

L’action : la dernière minute clermontoise gâchée

Menés 24-18 à l’heure où les cloches de la 80e minute ont sonné, les Clermontois avaient une balle de match. Dans les vingt-deux mètres parisiens, la mêlée auvergnate s’est distinguée par sa solidité pour glaner une ultime pénalité. Sous les instructions fermes de Jono Gibbes, Jules Plisson a choisi la touche. Après un maul avançant sur cinq mètres, les Jaunards n’étaient plus qu’à quatre mètres de repartir de Paris avec une victoire capitale. Mais le malheureux Kevin Viallard échappa le ballon des mains vers l’arrière et repartit droit dans le mur rose. Les bras de Macalou firent le reste avec un grattage vital. Rempli de plus de 11 000 spectateurs, Jean-Bouin exulta aussi fort que son rythme cardiaque.

Le joueur : le taureau Habel-Kuffner a sorti les cornes

De grandes attentes pesaient sur l’ancien Palois. Giovanni Habel-Kuffner allait-il passer le cap de la capitale et rayonner aussi fort en rose qu’en vert ? Titularisé d’entrée au poste de numéro 8, le Samoan aux cheveux roses a tout de suite mis son équipe d’avancée. Sa puissance a notamment permis au Stade français de se rassurer en première période. Privé de bons ballons, le club de la capitale s’en remis presque exclusivement à Habel-Kuffner pour avancer dans la moitié de terrain auvergnate.

Une activité débordante récompensée à la 44e minute. À la suite d’un maul parisien dans les vingt-deux mètres adverses, le numéro 8 sortit de l’arène pour marcher sur trois clermontois. Une course d’une dizaines de mètres qui eut le mérite de mettre les parisiens à neuf points des clermontois. Une première pleine de promesses pour Habel-Kuffner.

La question : Que retenir de la prestation parisienne ?

Le collectif Rose & Bleu et ses fanatiques supporters pensaient certainement la rencontre pliée à la 51e minute, lorsque Segonds donna douze points d’avance aux Parisiens. Maîtrisant les Auvergnats après une première mi-temps sans grandes envolées, les protégés de Gonzalo Quesada ont vite mis le pied sur l’accélérateur… avant de devoir freiner brutalement. Le changement de première ligne clermontois a fait terriblement mal aux Soldats roses. Quatre pénalités encaissés en dix minutes, dont trois sur mêlée, un carton jaune et un essai ont annihilé la confortable avance des Parisiens. Même en menant de six points à quelques minutes du terme le Stade français s’est fait peur sur la fin et a retrouvé certains démons de l’année passée. Une constance à gagner dès samedi prochain sur la pelouse de Castres.

Par Clément Labonne

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