Thomas, le "joker phases finales" du Racing ?

  • Top 14 - Teddy Thomas (Racing 92) contre La Rochelle
    Top 14 - Teddy Thomas (Racing 92) contre La Rochelle
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TOP 14 - Teddy Thomas va retrouver la compétition face à La Rochelle après deux mois d’absence. Un adversaire contre qui il avait inscrit trois essais début mars. Il sera un des hommes à suivre côté Racing 92.

Les Racingmen ne s’attendaient vraiment pas à affronter La Rochelle en barrage. "On se disait qu’il y avait 80% de chances pour que ce soit Castres" a même avoué Laurent Labit cette semaine. Cet adversaire surprise, résultante d’une vingt-sixième journée complétement folle, ce n’est pas Teddy Thomas qui va s’en plaindre. Il ne faut en effet pas être diseuse de bonne aventure pour estimer ses chances de voir la couleur du ballon supérieures face aux Rochelais que contre le CO, quand bien même le jeu se resserre naturellement en phases finales.

Face au plus "joueur" des trois autres barragistes, les qualités hors normes de vitesse et d’accélération de l’ailier altoséquanais peuvent faire des ravages. Cela avait été le cas le 2 mars dernier à Paris La Défense Arena, avec un triplé planté à Victor Vito et ses amis. "Quand on se retrouve dans des situations favorables, avec les qualités qui sont les siennes, il a la possibilité de s’exprimer, décrit Labit. On l’a vu lors de ce match-là avec ses trois essais, que ce soit avec des espaces, où, dans ces cas là, il est très difficile à reprendre, ou même avec peu d’espaces, sur des duels gagnés et des un-contre-un. On espère évidemment que Teddy sera très en forme ce vendredi pour nous aider à aller en demi-finale".

Il aurait pu jouer à Agen

Si Labit et l’ensemble des joueurs et du staff espèrent un grand Teddy Thomas pour ce rendez-vous à Colombes, difficile toutefois d’anticiper quel visage montrera l’ancien Biarrot. Son dernier match remonte au quart de finale de Champions Cup face à Toulouse (21-22). Soit deux mois sans compétition, à soigner une rechute aux ischios, énième blessure d’une carrière qui en regorge. C’est aussi pour cela que le duo Travers – Labit a préféré se passer de lui samedi dernier à Agen (3-35) malgré l’enjeu capital d’une victoire à Armandie : "On commence à bien le connaître et avec l’expérience, on a pris le pari de travailler de cette façon avec lui, de ne pas brûler les étapes. Il aurait pu jouer lors de la dernière journée, et cela aurait été le cas face à un adversaire d’un autre calibre ayant quelque chose à jouer. Là, on a préféré attendre le barrage".

Maintenant, le plus dur commence pour lui

À défaut de rythme, Thomas entrera dans ces phases finales avec le plein de fraîcheur. Vendredi, il connaîtra sa dixième feuille de match de la saison avec le Racing, soit deux fois moins, à titre d’exemple, que son pendant sur l’autre aile Louis Dupichot. Pourra t-il tenir sur la longueur et performer sur ce type de match couperet, qu’on dit particulièrement intense et éprouvant ? "Il a compris beaucoup de choses et il a fait des efforts, même s’il lui en reste encore beaucoup à faire" assure l’entraîneur des trois-quarts franciliens.

"Sur les dernières années, c’est quand la blessure était là qu’il tirait la sonnette d’alarme et mettait tout de son côté pour revenir, avec de l’organisation personnelle et un gros travail avec le club. Et chaque fois qu’il revenait, il était un peu moins rigoureux sur sa routine et son travail d’entretien, nécessaire quand on a des qualités de sprinter comme lui. Maintenant, le plus dur commence pour lui car il doit maintenir tout ce travail quand tout va bien et qu’il est euphorique". À bientôt 26 ans, une nouvelle chance s’offre à lui de marquer les phases finales de son empreinte, ce qu’il n’a que trop rarement fait au vu de son potentiel en cinq saisons au Racing 92.

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