Ladauge : "J’ai sauté sur l’occasion"

  • Rémy Ladauge (Bayonne)
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  • Top 14 - Ladauge, Rey et Bru (Bayonne)
    Top 14 - Ladauge, Rey et Bru (Bayonne)
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TOP 14 - Arrivé de Soyaux Angoulême, Rémy Ladauge va découvrir le TOP 14 pour sa première saison à l’Aviron. L’entraîneur des arrières nous explique les raisons de sa venue à Bayonne et nous livre ses premières impressions dans son nouveau club.

Rugbyrama : Comment êtes-vous arrivé à l’Aviron ?

Rémy Lagaude : J’étais en fin de contrat à Angoulême et je cherchais éventuellement un nouveau challenge pour continuer à évoluer. Je me suis proposé à l’Aviron Bayonnais. J’avais déjà eu un entretien avec Yannick Bru, il y a quatre ou cinq ans pour parler du jeu, comme ça. Cette année, ma candidature l’a intéressé et nous nous sommes vus une fois ou deux avant de convenir de mon arrivée.

D’où connaissiez-vous Yannick Bru, auparavant ?

R.L. : En fait, il était joueur professionnel au Stade Toulousain quand j’étais espoir. On ne se côtoyait pas tous les jours, puisque Yannick était un joueur important du squad pro, mais nous nous sommes connus à cette période. Yannick a ensuite bossé avec mon frère, qui travaillait dans la préparation physique du XV de France (Robin Ladauge, NDLR). Ça a sûrement favorisé une connexion à un moment où il cherchait un spécialiste défensif. C’est ce que je faisais à l’époque à Albi. Du coup, ça nous avait permis d’échanger nos points de vue notamment sur ce secteur-là.

Qu’avez-vous retenu de vos trois ans à Soyaux ?

R.L. : Ça m’a permis de peaufiner mon rugby et ma façon de voir le jeu. Avec Julien Laïrle, nous avons réussi à développer un rugby structuré et de vitesse. Le groupe que nous avions s’est bien adapté au système et nous avons réussi à produire de belles performances, tout en proposant un jeu assez complet.

Le départ de Julien Laïrle a marqué la fin d’un cycle à Angoulême. Mais auriez-vous aimé continuer l’aventure là-bas, ou souhaitiez-vous vraiment partir sur un nouveau projet ?

R.L. : Je pense que ça aurait pu tourner aussi différemment. La possibilité d’aller à Bayonne était quand même pour moi une superbe opportunité, donc j’ai sauté sur l’occasion. Je n’ai pas fait durer le suspense et je me suis vite jeté dans l’aventure Bayonnaise.

Top 14 - Ladauge, Rey et Bru (Bayonne)
Top 14 - Ladauge, Rey et Bru (Bayonne)

Que pensez-vous de l’effectif Bayonnais ?

R.L. : C’est un effectif vraiment intéressant sur le côté adaptatif et sur la vitesse des acquis. Beaucoup de joueurs sentent le rugby et sont toujours prêts à créer l’incertitude. C’est vraiment un groupe intéressant à développer, aussi, parce qu’il y a beaucoup de jeunes joueurs. L’avantage avec eux, c’est qu’ils sont plus adaptatifs et plus maniables qu’un mec de 32 ou 33 ans, donc ils sont amenés à progresser assez rapidement.

Vous étiez venu pour entraîner Bayonne en Pro D2. Ce sera finalement en Top 14. Qu’est-ce que ça a pu changer pour vous ?

R.L. : Dans ma carrière, je me suis plus battu pour me maintenir que pour monter. Que ce soit avec Albi, à part la saison avec Ugo Mola, nous nous sommes beaucoup battus pour le maintien. Avec Angoulême également, pendant deux ans, avant d’être un peu plus tranquille la troisième année. Je sais que pour se maintenir, il faut arriver à limiter au maximum le déchet dans son jeu, parce que chaque ballon perdu se transforme vite en grosse opportunité pour l’adversaire. Nous devrons avoir un jeu à la fois ambitieux, évidemment, mais qui ne devra pas trop laisser de place à des pertes de balles comme on aurait pu se permettre en Pro D2. Il faudra arriver à bien gérer la différence entre une prise de risque trop importante et un jeu trop structuré et minimaliste. Il faudra être très juste à ce niveau-là.

En termes de niveau, ce sera, pour vous, votre première saison en Top 14….

R.L. : Oui. J’ai un parcours un peu atypique parce que j’ai entraîné à plein de niveaux différent. Henry Broncan, qui était manager, m’avait mis le pied à l’étrier sur mes débuts d’entraîneurs à Albi. Ensuite, j’ai travaillé avec Ugo Mola et Mauricio Reggiardo, avant de partir à Angoulême. Là, je suis au plus haut-niveau, donc je suis impatient de le découvrir. Après, ça reste un rugby composé de quinze joueurs. C’est sûr que ça sera plus dur, plus dense, plus rapide, plus puissant. Mais on sera prêt à se défendre avec nos armes.

À quoi correspond la "patte Ladauge", en ce qui concerne le jeu derrière ?

R.L. : Ce sera de mettre beaucoup de précision dans le rugby, sans pour autant perdre l’adaptabilité des joueurs qu’il y a. Il faudra structurer le jeu tout en permettant que le porteur de balle ait un maximum d’options, notamment entre le premier et le troisième temps de jeu, sans pour autant les robotiser. Après, le jeu issu de contre-attaque sera aussi déterminant, notamment pour une équipe promue qui devra s'accrocher défensivement pour exploiter au mieux ce type de ballons.

Propos recueillis par Pablo Ordas

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