Collazo hausse le ton

  • Patrice Collazo (Toulon)
    Patrice Collazo (Toulon)
  • Patrice Collazo à l'entraînement (Toulon)
    Patrice Collazo à l'entraînement (Toulon)
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TOP 14 - Si jusque-là, Patrice Collazo avait plutôt épargné ses joueurs, le manager du RCT a tranché dans le vif après la défaite face au Stade français. Sa colère froide n'est pas passée et une réaction est attendue.

Il y a les fameuses défaites encourageantes et les défaites... énervantes. Autant vous dire que le revers du RCT face au Stade-Français s'inscrit dans la deuxième catégorie pour Patrice Collazo. Au repos lundi, les Toulonnais ont repris le chemin de leur centre d’entraînement de Berg, mardi, avec une séance vidéo. "Faut se dire les choses. Moi, je ne mets pas trop les formes. Quand on a les images, il n'y a pas d'excuse, elles parlent d'elles-mêmes. On leur a demandé ce qu'ils voulaient faire de leur saison", a tranché le manager varois.

#SFPRCT C'est terminé. Toulon s'incline 37 à 10 sur le sol parisien. Prochain rendez-vous face au SU Agen Samedi 22 Septembre à 18h à Mayol pic.twitter.com/SsvVdDjfaQ

— RCT - RC Toulon (@RCTofficiel) September 16, 2018

Les joueurs, qui louent la franchise de leur manager depuis le début de la saison, n'ont pas été déçus. "On s'est fait taper sur les doigts. Mais c'est normal quand on regarde la vidéo. On avait besoin de se dire les choses. Patrice nous a bien piqués", reconnaissait Romain Taofifenua, capitaine malheureux à Paris. Les choses sont dites, certes, mais tout n'est pas réglé. "La colère ne passe pas, d'autant plus que nous sommes inconstants d'un week-end à l'autre. Nous avons des prestations à l'opposé sur les basiques, notamment dans l'état d'esprit. On a failli à Paris. Que je sois en colère, ce n'est pas grave, faut que les joueurs le soient surtout", insistait Collazo.

Réaction exigée

"On pensait avoir eu un déclic après Castres. Derrière, on se met un coup sur la tête nous-mêmes. On a manqué d'agressivité et de beaucoup de choses. Ce n'est pas l'image que l'on veut renvoyer", confiait Raphaël Lakafia, de retour de blessure. La schizophrénie d'un match à l'autre interroge en effet. Comment une équipe menée sur sa pelouse, en ayant perdu son capitaine après un carton rouge, peut-elle arracher une victoire face aux champions de France et sombrer dans le néant un semaine après ? Les joueurs ne semblent pas avoir la réponse. "Vous croyez qu'ils en donnent des explications ? Ils s'assoient à la vidéo et attendent que ça tombe. Ça rase les murs toute la semaine", maugréait Collazo.

Patrice Collazo à l'entraînement (Toulon)
Patrice Collazo à l'entraînement (Toulon)

Et de poursuivre : "Mais stop. Ce match est passé. Je n'oublie pas et eux non plus ne doivent pas oublier. Ils ont grillé leur seul joker. Mais j'attends désormais qu'ils soient eux-mêmes, qu'ils répondent présents sur les bases. Si nous n'avons pas cela, ça donne des choses incohérentes. Maintenant, que les joueurs soient à leur niveau, qu'ils aient conscience de ce qu'ils représentent et qu'ils sachent pourquoi ils sont là". Sans livrer de réponse, les joueurs ne semblent cependant pas se chercher de fausses excuses. Et croient en eux. "Ça peut paraître paradoxal, mais je pense qu'on l'on est dans le vrai. Il ne nous manque pas grand chose pour basculer. Peu importe l'adversaire ce week-end. On a besoin, pour le club et notre public, d'un gros match. C'est à nous d'imposer le rythme", prévient Raphael Lakafia. Intronisé vice-capitaine en début de saison, le troisième ligne aura ce rôle de leader samedi, en l'absence de Mathieu Bastareaud et Charles Ollivon. À lui et ses partenaires de répondre car, après Collazo, ils pourraient s'attirer les foudres de tout Mayol.

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