Botia : "J’ai toujours été confiant"

Rugbyrama : Levani, l’accueil réservé par le stade Marcel-Deflandre la semaine dernière a montré que les gens attendaient votre retour. Que ressentiez-vous?

Levani Botia : Oui, bien sûr, j’ai entendu ces encouragements et ce soutien. Les gens étaient heureux pour moi et je l’étais aussi. J’étais très excité de pouvoir jouer à nouveau. Après huit mois d’absence, cette ambiance m’a donné de la confiance, m’a poussé après avoir franchi la ligne du terrain. Mes partenaires me l’ont fait remarquer : "Hé, tu es un joueur célèbre !" Moi, j’ai dit que "non, je ne sais pas". Les supporters adorent me voir jouer et je veux les représenter du mieux possible.

Quel était votre état d’esprit ?

L.B : Avant de jouer contre Bristol à Marcel-Deflandre, j’étais très excité lors de chaque match à domicile. Les gens me demandaient quand j’allais faire mon retour. Je me sentais comme égaré à la maison, ça faisait plus de huit mois que je n’avais pas joué dans ce stade (neuf en réalité, depuis le 17 mars, ndlr). Avant le match contre Bristol, Romain Sazy (capitaine) m’a dit que c’est le match que l’équipe attendait, celui sur lequel je faisais mon retour à la maison. Il m’a aussi dit qu’il avait besoin de voir le vrai Leps.

Vous avez aussi retrouvé le centre, après avoir connu le poste de troisième ligne aile.

L.B : Après de nombreux mois à jouer avec les avants, c’était un peu compliqué dans ma tête de revenir au sein des trois-quarts. Je suis heureux de m’entraîner avec eux, ça me donne de la confiance quand je suis avec eux sur le terrain.

Ce fut un long chemin pour revenir à ce niveau ?

L.B : Oui, ça a pris huit mois, normalement c’est six. Je veux remercier les entraîneurs qui m’ont laissé le temps de revenir et me préparer à cela. Les gens ont été adorables avec moi. Les préparateurs m’ont poussé à mes limites, je me suis entraîné dur avec eux. Préparation physique, fitness, contact : je me suis vraiment bien préparé.

Si vous avez eu besoin de plus de temps, c’était aussi en raison du fait que c’était votre seconde blessure (et la même) en deux ans à un genou ?

L.B : Oui, c’était ma seconde blessure en deux ans. La même, mais à l’autre genou (le droit, après le gauche en 2016, ndlr). Même le médecin, il s’est interrogé sur les causes, de comment c’était possible que survienne une autre blessure à l’autre genou car il ne comprenait pas. Mais moi, j’ai toujours été confiant. Pour la précédente, je l’étais déjà. J’avais déjà été blessé à un genou, c’était aux Fidji avant d’arriver en France.

Physiquement, ressentez-vous encore quelque chose ?

L.B : Je me sens bien et j’essaie d’oublier ma blessure durant les séances. Parce que si je me mets à y penser, ça devient compliqué pendant les entraînements. Je peux me sentir effrayé par ça, je ne dois pas y penser. Je m’entraîne tous les jours, je suis heureux que mon genou aille beaucoup mieux.

Et sportivement, La Rochelle est troisième du championnat, c’est plutôt intéressant !

L.B : Oui, les joueurs ont placé l’équipe parmi les trois premières au classement. Si j’ai une chance de jouer ce week-end (il est dans le groupe, ndlr), je vais essayé de continuer sur la lancée.

La Coupe du monde 2019 avec les Fidji, vous y pensez ?

L.B : A présent, tous les joueurs se préparent pour jouer la Coupe du monde. Moi aussi, c’est ce que je veux. Ce sera le cas si j’ai une chance avec les Fidji. Je dois être prêt le plus rapidement, avant le début de l’année prochaine.