Le Stade Français tape du poing sur la table

Alors qu'il restait sur trois revers consécutifs en Top 14, le Stade Français a remis les pendules à l'heure en s'imposant, sans réellement trembler à Agen (6-19). Dans un contexte compliqué après le décès tragique de son jeune espoir Nicolas Chauvin, les Parisiens ont su répondre sur le terrain et se rassurer.

Un succès qui permet au Stade Français de valider les premiers enseignements positifs aperçus lors du succès en Challenge Cup face aux Ospreys, à domicile la semaine passée qui avait mis fin à une triste série de quatre défaites consécutives toutes compétitions confondues. En face, Agen qui restait en championnat sur un exploit sur la pelouse du champion de France, Castres (13-16) lors de la précédente journée s'est repris les pieds dans le tapis à Armandie.

Une première remarquée pour Sanchez

Titularisé pour la première fois avec le Stade Français en Top 14, Nicolas Sanchez a éclairé la partie par son talent et sa lecture du jeu. Non content d'être parfait au pied en inscrivant 14 des 19 points de son équipe, l'ouvreur Parisien était également au départ de l'action amenant au seul essai de la rencontre. Sur une chandelle parfaite qui trouvait Waisea à gauche, la conclusion était pour Kilian Hamdaoui qui allait aplatir dans l'en-but Agenais. En inscrivant son sixième essai de la saison, l'arrière du Stade Français rejoint Gaël Fickou en tête des marqueurs Parisiens.

D'entrée le pied de Nicolas Sanchez mettait Paris sur les bons rails avec deux pénalités (0-6, 33). L'essai d'Hamdaoui, transformé par ce diable de Sanchez donnait encore de l'air à des Parisiens dominateurs (0-13). En seconde période, le Stade Français maîtrisait son sujet en acceptant parfois la domination Agenaise sans réellement s'exposer. Seuls deux pénalités de McIntyre permettaient à Agen de ne pas avoir son compteur bloqué à zéro point, mais Sanchez répondait du tac o tac. Au final Paris s'impose en ayant fait la course en tête tout au long du match (6-19).

Agen en manque de solutions

Patients, les Parisiens ont imposé le rythme. C'est eux qui ont décidé de la teneur de la rencontre. Sur un terrain gras, Agen a souvent souffert, a par moment manqué de discipline. En première période, les quelques cartouches à disposition étaient mal utilisées, la faute à des coups de pieds trop approximatifs qui ne trouvaient que trop rarement les touches. Quant à Paris, sans grandes envolées, le jeu était un brin plus fluide, dynamisé par un Nicolas Sanchez des grands jours.

Confirmation attendue

Certains pensaient que le Stade Français n'était qu'un tube de l'été après trois revers consécutifs, les Parisiens remettent la marche en avant. Et auront à cœur de confirmer dès samedi prochain à Jean Bouin lors de la réception du promu Grenoble. Pour Agen qui reste à l'extérieur sur un succès sur la pelouse de Castres, le rachat passera par un délicat déplacement en terres Lyonnaises le week-end prochain.