Maurouard : "Nous avons fait quatre bons matchs mais pas gagné de titre !"

  • Top 14 - Jérémie Maurouard (Lyon)
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  • Jeremie Maurouard sous les couleurs du Racing 92 - le 8 novembre 2014
    Jeremie Maurouard sous les couleurs du Racing 92 - le 8 novembre 2014
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TOP 14 - Absent toute la fin de saison dernière en raison d’une hernie cervicale opéré début avril, le talonneur Jérémie Maurouard a de l’énergie à revendre en ce début de saison. Depuis fin janvier et un match à Cardiff, il n’avait plus défendu le maillot lyonnais. Il vient de participer aux quatre premiers matchs de la saison avec le LOU. Entretien avec un joueur heureux et regonflé à bloc.

Rugbyrama : Quel a été le programme de la semaine écoulée ?

Jérémie Maurouard : On nous a laissé nous régénérer. Le but c’était de travailler quand même individuellement. Nous avions trois-quatre jours de travail constant pour arriver prêts lors de la reprise dimanche. Et arriver frais. Nous avons fait quatre bons matchs mais n’avons pas gagné de titre ou levé un bouclier… Il faut travailler encore. La coupure collective était une récompense de notre investissement depuis quelques semaines mais par-contre il faut rester sérieux avant un bloc costaud.

Cela fait du bien d’un peu moins penser rugby après de longues semaines de préparation et les premiers matchs de Top 14?

J. M. : Oui, nous avions tous besoin de ces quelques jours. Le staff nous gère bien. Bien sûr quand il y a les résultats c’est plus facile. Sans cela, nous aurions eu des séances ensemble. Il y a un côté qui est bien de se relâcher un peu en mettant un peu à part le rugby, d’être auprès de la famille pour revenir plus forts. Mais d’un autre côté, il ne faut pas trop de relâchement car sinon cela peut aller très vite dans l’autre sens.

Comment travaillez-vous pour réussir à imposer une telle intensité en match ?

J. M. : Le travail est fait par la concentration et la régularité des joueurs. Nous avons des entraîneurs qui mettent la pression et rappellent que l’on n’a rien sans rien. Et un effectif qui vit bien ensemble, qui a une bonne cohésion. Et cela se ressent sur le terrain, notamment avec notre défense. Chacun a confiance en son partenaire à côté.

Top 14 - Les packs lyonnais et toulousain (Lyon Toulouse) s'affrontent
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Sur quels points devez-vous progresser le plus collectivement ?

J.M. : Il faut progresser sur tout et tout le temps ! Pierre (Mignoni) aurait le même discours : même quand tout va bien, il faut toujours progresser. Donc dans tous les secteurs !

Est-ce le début de saison idéale ?

J. M. : C’est sûr qu’il y a un mois, nous aurions signé pour quatre victoires (Stade français, Stade toulousain et Brive à domicile ; Toulon à l’extérieur, ndlr). Mais, j’ai senti que ce groupe est différent des années précédentes. Tous les joueurs ou entraîneurs présents depuis un peu de temps ici disent que le club a progressé depuis des années. Personnellement, en un an je vois aussi une progression. Le travail de Pierre Mignoni, de David Attoub, David Gérard, celui qu’a pu faire Karim Ghezal, fait que ce club avance.

Les Lyonnais sont-ils encore plus appliqués désormais ?

J.M. : La rigueur était déjà là car Pierre Mignoni est quelqu’un de très pointilleux. Mais surtout tout le monde s’investit et veut la même chose. Nous savons le trajet à prendre et où nous voulons aller.

Sur ce début de saison, qu’est-ce qui fait votre force ?

J.M. : C’est l’état d’esprit. Comme il y a celui-ci, c’est plus facile de jouer ensemble. La cohésion est là, que ce soit en attaque ou en défense.

Avec le bloc qui se profile avec des déplacements au Racing et à Clermont et l’accueil d’équipes en forme, Pau et Bordeaux-Bègles, faudra-t-il hausser le niveau d’exigence ?

J.M. : Tous les matchs sont durs. Il faut juste continuer à bosser. Par exemple, nous savons que nous finirons par prendre un essai et on s’en fiche. On veut juste se focaliser sur nous, sur notre travail et sur l’intensité que l’on met à l’entrainement pour reproduire cela en match. Il ne faut pas commencer à regarder les matchs suivants…

Qu’est-ce que cela fait d’avoir de "jeunes" capitaines ? (B. Couilloud et F. Lambey, ndlr) ?

J.M. : Sincèrement, c’est bien pour eux et si Pierre Mignoni les a mis c’est qu’il connait leurs potentiels. Après, ils sont capitaines mais tout le monde a la parole dans ce vestiaire. Si quelqu’un a quelque chose à dire, il peut le faire quand il veut. Tout est ouvert. Baptiste et Félix mènent bien l’équipe sur le terrain avec une certaine maturité déjà. Et je trouve que c’est très bien de les avoir mis.

Voilà Saison terminée après un mois d’attente malheureusement il a été décidé que je me fasse opérer à cause d’une hernie au cervical . Opération prévue le 5 Avril . C’est dans la douleur qu’on devient plus fort!!! Dieu est grand >>?⚫️?????@RugbyramaFR @LeLOURugby @top14rugby pic.twitter.com/wz74XOYxM1

— Jeremie Maurouard (@jeremmaurouard) March 28, 2019

A titre personnel, vous avez de l’énergie à revendre en ce début de saison. Est-ce dû à la frustration de la fin de saison passée ?

J.M. : J’avais besoin de retrouver mon niveau que j’avais avant. Depuis mon arrivée à Lyon, je n’ai pas retrouvé celui que j’avais à Oyonnax ou La Rochelle. Aujourd’hui, mon travail est différent et si je me suis toujours investi dans celui-ci, je suis devenu encore plus strict sur moi-même. La blessure m’a rendu plus fort, les choses vécues par le passé également. J’avance et je reste toujours positif. Et Pierre m’amène ce côté de me sentir bien sur le terrain, il me parle. Un joueur a toujours besoin de confiance et il me la donne. Du coup, j’ai plus de facilité à pouvoir montrer mon jeu et me libérer sur le terrain.

Le fait d’avoir vu la fin de saison des tribunes vous pousse-t-il à plus "profiter" aujourd’hui ?

J.M. : Quand on ne joue pas pendant plusieurs mois, c’est très difficile. J’aurai tellement voulu les aider en demi-finale. Je sais ce que c’est de perdre à ce niveau-là, je l’ai vécu avec le Racing et La Rochelle. J’ai envie de passer ce palier là avec Lyon et je sais que cette année, on peut aller plus loin que cela.

Qu’est-ce que cela vous fait d’affronter le Racing ?

J.M. : C’est un club pour lequel j’ai du respect, il m’a fait grandir. J’ai passé six saisons au Racing et j’ai beaucoup appris. Il y a des personnes là-bas qui m’ont beaucoup aidé. C’est du passé. Il restera dans mon cœur mais aujourd’hui je porte le maillot du LOU.

Est-ce le club qui a le plus compté pour vous ?

J.M. : Tous les clubs où je suis passé ont compté. Le Racing, c’est là où j’ai beaucoup appris au centre de formation. En tant que pro, j’ai joué plus de matchs dans les clubs d’après. Oyonnax m’a fait grandir car cela m’a permis de commencer à me faire connaitre dans ce milieu là et montrer mes qualités sur le terrain malgré les défaites. Et La Rochelle aussi en tant que professionnel avec de belles années malgré les derniers moments avec eux. Chaque club m’aura servi. Même ce qui est négatif rend plus fort.

Jeremie Maurouard sous les couleurs du Racing 92 - le 8 novembre 2014
Jeremie Maurouard sous les couleurs du Racing 92 - le 8 novembre 2014

Vous donnez l’impression d’être épanoui à Lyon. Est-ce le cas ?

J.M. : Je m’épanouis car le club, les entraîneurs et tout le staff me mettent en confiance. Je me sens bien. Et je veux vraiment me retrouver, reprendre le plaisir sur le terrain. Me défouler ! Je sais que je peux être encore meilleur que cela. Je bosse tous les jours pour.

Dans le cadre d’une grande exigence…

J.M. : Pierre est très pointilleux. Il a le souci du détail. C’est quelqu’un de franc et je pense que nous avons la chance d’avoir un entraîneur comme cela aujourd’hui. C’est dur pour nous mais d’un autre côté c’est très agréable de bosser avec lui. Il nous donne l’envie de jouer au rugby et nous rappelle tous les jours pourquoi nous faisons ce métier-là.

La concurrence instaurée cette saison peut-elle vous pousser à encore plus d’exigence ?

J.M. : A n’importe quel poste, cette concurrence est saine. C’est plus facile pour tous les joueurs de se montrer et de montrer ses qualités. Je pense que c’est pour Pierre qu’il est plus difficile de faire une équipe aujourd’hui. Nous, le but c’est d’être compétitifs sur le terrain.

Quel est votre état d’esprit avant ce nouveau bloc ?

J.M. : La coupure a fait du bien mais nous avons envie de jouer, de continuer et d’avancer. Il n’y a eu que quatre rencontres et sur une saison, ce n’est rien. Et quand tu es compétiteur, tu as envie de gagner tous les matchs.

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