Isa : "J'aime être ici, cette ville, ce club"

  • Facundo Isa (Toulon)
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TOP 14 - Après une longue blessure au genou, Facundo Isa est de retour dans le groupe Varois. Le troisième ligne argentin s'est confié sur cette période hors des terrains. Tout en décontraction. Il évoque également son choix de s'inscrire dans la durée avec Toulon.

Rugbyrama : Vous avez rejoué avec les Espoirs le week-end dernier, comment vous sentez-vous ?

Facundo Isa : Je suis content de revenir, c'est beaucoup de plaisir et de bonheur. Ce match m'a fait du bien même si ce n'était pas aussi intense qu'en Top 14. J'ai joué plus que prévu, c'était un peu dur physiquement mais ça fait du bien. Il y avait un peu d'appréhension, mais pas tellement pour mon genou, surtout parce que ce match était important pour l'équipe. J'ai pris cela avec beaucoup de sérieux

Comment avez-vous vécu cette blessure puis la longue période de rééducation ?

F. I. : Ce sont des moments durs. C'est la première fois dans ma carrière que je suis absent aussi longtemps. Jusqu'à présent, au maximum, j'avais été blessé pendant un mois. C'est assez étrange, parfois il y a cette impression que ça passe vite, mais d'autres moments sont très longs. Au final, j'en tire du positif, ça fait du bien mentalement de couper. Je pense avoir mûri également. Durant ces périodes là, tu as beaucoup de responsabilités, c'est à toi d'aller chez le kiné, de travailler... personne ne le fera pour toi. Plus tu fais cela bien, plus tu peux revenir vite.

En avez-vous profité pour rentrer en Argentine ?

F. I. : Durant le deuxième mois suivant l'opération, je suis rentré chez moi pour passer du temps avec ma famille. C'est important de ne pas se sentir seul, j'étais avec ma copine mes amis, ça fait du bien à la tête. Après trois semaines je suis rentré pour travailler et faire les choses bien.

Vous avez vécu à distance ce début de saison compliqué...

F. I. : C'était compliqué de ne pas être avec le groupe. C'est peut-être le plus dur, tu es dehors, tu ne peux pas lutter avec les gars, juste accompagner le groupe. Désormais, j 'ai l'envie de jouer et d'apporter ce que je peux à l'équipe

Pierre Mignoni a été important pour moi

Durant cette période, vous avez prolongé votre contrat avec Toulon. C'est une forme de revanche par rapport à votre premier passage ici en 2013/2014 qui avait été compliqué ?

F. I. : C'est un plaisir de s'inscrire ici dans la durée. J'aime être ici, la ville, le club. Tout le monde travaille pour progresser, il y a un gros projet pour le futur. J'ai parlé avec Patrice et Mourad et j'ai pris la décision de rester pour accompagner le club dans ce nouveau chapitre. L'année passée était vraiment celle de la revanche. Maintenant j'ai réussi, c'est fini je peux passer à autre chose.

Avant de revenir à Toulon, vous avez joué au Lou, comme joker médical. Que gardez-vous de cette expérience ?

F. I. : Lyon a été important pour moi. C'est un club sympa où l'on m'a mis dans un bon contexte à mon retour en France, en me donnant beaucoup de confiance. Je suis arrivé durant la saison mais tout a été fait pour que je sois dans les meilleures conditions. J'ai tout donné là-bas. Pierre (Migoni) a été très important pour moi. Je le connais depuis mon premier passage ici à Toulon. A lyon, nous avons eu une relation plus proche. C'est un coach qui comprend bien les joueurs. Il y a des similitudes avec Patrice, dans le tempérament. Les deux restent sur le bords du terrain pendant les matchs, ils donnent de la voix. J'ai parlé avec Patrice pendant la rééducation, je commence à comprendre ce qu'il souhaite et son ambition.

Il n'a pas hésité à vous envoyer une petit pique en soulignant que vous n'étiez pas vraiment du matin...

F. I. : Le matin, c'est dur pour moi car je me couche tard ! Mais je vais changer des choses petit à petit. J'ai 25 ans, je commence à avoir de l'expérience.

Juan (Lobbe), c'est mon ami, mon frère

Désormais, dans le staff toulonnais il y a un homme que vous connaissez très bien : Juan Lobbe

F. I. : Je suis très proche de Juan. Le fait qu'il soit entraîneur, ça ne change pas trop notre relation. Il est mon ami, mon frère. C'est toujours ma star, un modèle extraordinaire, je suis content qu'il soit ici. Avec Juan, Patrice et Sébastien on peut faire des choses bien si on travaille tous ensemble.

On vous sait fan du club de foot de River Plate et on croit savoir que vous étiez à la finale de la Copa Libertadores à Madrid, il y a quelques jours. Cela représente quoi pour vous ?

F. I. : J'ai été au match de River Plate, je suis un grand fan. C'était très important d'y être avec les supporters, de vivre cette ambiance. C'est très rare d'avoir les supporters des deux équipes dans le même stade. Ça donne une atmosphère extraordinaire. Mais Mayol c'est aussi une ambiance de foot. Il ne faut pas que les gens lâchent cela, c'est la caractéristique de Toulon. On va tout faire pour revenir afin de faire chauffer un peu Mayol.




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