De Cromières : "Cudmore n'est pas à une contradiction près"

  • Top 14 - Eric De Cromieres (Président de l'ASM Clermont Auvergne)
    Top 14 - Eric De Cromieres (Président de l'ASM Clermont Auvergne)
  • Jamie Cudmore lors de la finale de Champions Cup en 2015
    Jamie Cudmore lors de la finale de Champions Cup en 2015
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TOP 14 - Le président de l'ASMCA, après avoir étudié toute la journée le rapport du professeur Chédru, a accepté de revenir sur ce qui est désormais convenu d'appeler "l'affaire Cudmore".

Midi Olympique : Le 17 janvier dernier, un expert agréé par la Cour de cassation et désigné par le tribunal de grande instance de Clermont rendait ses conclusions après avoir étudié les commotions cérébrales subies par Jamie Cudmore au printemps 2015. La "responsabilité" de l'ASMCA est-elle "engagée" dans le préjudice subi par votre ancien deuxième ligne, comme le stipule une partie de ce rapport ?

Éric De Cromières : C'est moi qui viens de rédiger le communiqué de presse que nous venons de diffuser. Je ne vais pas me déjuger. Je trouve juste scandaleuse la manière dont les choses sont sorties dans la presse dès lundi matin alors que nous n'étions même pas au courant que l'expert avait rendu ses conclusions. Notre avocat n'a reçu ledit rapport que lundi en fin de journée.

Et maintenant que vous avez pris connaissance du rapport, que pouvez-vous dire ?

É. D. C. : Quand notre médecin a sorti Jamie Cudmore du terrain à la 56ème minute de cette finale de coupe d'Europe, sous ordre de l'arbitre Nigel Owens, il a traité le joueur pour saignement. Derrière ça, il n'a pas vu de raison de refaire un protocole commotion. Par ailleurs, il est clairement dit dans le rapport de l'expert qu'il n'y a pas de lien de causalité entre les différents accidents dont Jamie Cudmore se plaint et les symptômes traumatiques dont il a souffert par la suite. Je le répète donc : sans préjudice, aucune responsabilité du club n'est engagée. C'est le contraire de ce qui a été dit jusqu'à présent dans la presse !

Jamie Cudmore lors de la finale de Champions Cup en 2015
Jamie Cudmore lors de la finale de Champions Cup en 2015

Dans une interview accordée au journal L'Equipe, Jamie Cudmore affirme avoir pris conscience du danger à posteriori, en consultant des spécialistes du hockey sur glace américain...

É. D. C. : Jamie est un brave gars mais n'est pas à une contradiction près. Il ne vous a pas dit que le professeur Jean Chazal (un neurochirurgien) lui avait déconseillé d'aller jouer avec l'équipe du Canada un mois après la finale de coupe d'Europe dont il est ici question. Derrière ça, il a même signé deux ans à Oyonnax. Personnellement, je reste aussi persuadé que des commotions, Jamie Cudmore n'en a pas fait qu'au rugby. Quand il était bûcheron, quand il était boxeur...

Dans cette même interview, on apprend que votre ancien trois-quarts centre Benson Stanley, présent au moment où Jamie Cudmore revint dans les vestiaires de Twickenham pour s'y faire soigner, a refusé de signer une lettre attestant de ce qu'il avait vu : des vomissements. Stanley a-t-il subi des pressions de la part de l'ASMCA pour rester silencieux ?

É. D. C. : Absolument pas. De ce que je sais, le médecin a vu cracher Jamie Cudmore dans une poubelle. Quand on est un peu essoufflé, quand on a la bouche sèche, ce sont des choses qui arrivent.

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