Lapandry : profiter de ses plus belles années avec Clermont"

  • Alexandre Lapandry (Clermont)
    Alexandre Lapandry (Clermont)
  • Alexandre Lapandry (Clermont) - 18 février 2017
    Alexandre Lapandry (Clermont) - 18 février 2017
  • Valentin Ursache (Oyonnax) & Alexandre Lapandry (Clermont)
    Valentin Ursache (Oyonnax) & Alexandre Lapandry (Clermont)
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TOP 14 - Longtemps blessé, le troisième-ligne international de Clermont Alexandre Lapandry s’avance avec son club dans une fin de saison passionnante. Du haut de ses 30 ans, le joueur arrive à maturité et espère terminer sa carrière dans son club formateur en maintenant un haut niveau de performance. Et pourquoi pas dès ce dimanche à Toulouse…

Rugbyrama : Alexandre, le public est encore sous le charme de vos deux dernières sorties face à Northampton et le Racing, comme Toulouse que vous affrontez ce dimanche, Clermont fait toujours le spectacle ?

Alexandre Lapandry : C’est quelque chose qui me fait très plaisir de retrouver ces deux équipes aux avant-postes du championnat. Ces dernières années on s’est souvent battu pour les deux premières places et c’est toujours un sacré duel. Ces deux équipes savent envoyer du jeu, c’est vrai, mais pas seulement. Toulouse c’est une équipe qui a une grosse défense et une conquête très performante. C’est aussi une équipe qui excelle dans la bataille des rucks et on sait donc à quoi s’attendre du côté d’Ernest-Wallon.

RR : Néanmoins si le public se régale, c’est tout de même deux matchs à plus de trente points concédés, inquiétant ?

A. L : On sait que Clermont est une équipe qui produit du jeu et que le public aime suivre au stade, comme à la télévision. Maintenant cela ne suffit pas, Il est essentiel d’être présent dans le combat, la conquête et avoir une grosse défense sous peine de ne pas exister malgré des volontés offensives. On doit se servir de ces rencontres pour progresser et s’appuyer sur notre expérience pour gommer ces imperfections au moment d’aborder les matchs décisifs. On a encore quelques détails à régler pour aborder cette fin de saison dans les meilleures dispositions.

RR : Au-delà des points concédés, ce sont souvent les fins de matchs qui sont difficiles. Comment expliquer cela ?

A. L : Je ne pense pas que ce soit un problème lié au physique mais plutôt des petites erreurs de concentration qui font qu’on se montre moins disciplinés. Ces petites fautes peuvent remettre les adversaires dans la rencontre et on doit travailler sur ces soucis, car lors des matchs couperets ça ne pardonnera pas ! A ce moment de la saison souvent les écarts sont plus resserrés et dès-lors on doit rester humble et travailler. Par notre expérience, on sait d’où viennent ces problèmes et on sera prêt pour les phases-finales.

Alexandre Lapandry (Clermont) - 18 février 2017
Alexandre Lapandry (Clermont) - 18 février 2017

RR : Il est maintenant l’heure de passer au révélateur toulousain, une équipe qui elle aussi propose un jeu spectaculaire, l’évolution du rugby c’est définitivement l’attaque à tout-va ?

A. L : Je l’espère car c’est plaisant de voir une équipe bien jouer au rugby. Mais tu ne peux pas espérer remporter des titres sur le long terme seulement avec une attaque à tout-va. Si on observe plus précisément les performances de Toulouse, on s’aperçoit rapidement que c’est aussi une équipe qui sait se montrer dominatrice dans la conquête et le combat, mais aussi s’appuyer sur une grosse défense. Cette base favorise leur jeu offensif et s’ils sont qualifiés en demi-finale de coupe d’Europe ce n’est pas par hasard et pas seulement grâce à leur attaque. C’est une équipe extrêmement complète, dans tous les secteurs.

J’arrive à maturité physique et dans mes plus belles années. Je veux finir ma carrière à Clermont.


RR : Depuis le début de saison Toulouse impressionne, c’est aujourd’hui le grand favori du championnat malgré son implication sur la scène Européenne ?

A. L : Au vu de leur très grosses saison jusqu’à présent, c’est tout à fait normal de considérer Toulouse comme le grand favori. Par le passé nous avons aussi connu cette position de favori et on sait que lorsque les phases-finales approchent, c’est un autre Championnat qui commence. Avec la demi-finale de Coupe d’Europe à prendre aussi en compte, c’est un printemps passionnant qui s’annonce mais cela peut aussi coûter de l’énergie pour le Top 14. Je pense tout de même que Toulouse a les armes nécessaires pour jouer sur les deux tableaux.

Valentin Ursache (Oyonnax) & Alexandre Lapandry (Clermont)
Valentin Ursache (Oyonnax) & Alexandre Lapandry (Clermont)

RR : Avec votre présence ce week-end, l’ASM propose encore une troisième ligne de haut niveau. Est-ce difficile de se faire une place avec cette concurrence ?

A. L : La concurrence, je l’ai toujours connue à l’ASM depuis 11 saisons que je suis professionnel. C’est un poste exposé et c’est vrai qu’on a du monde sur la ligne de départ. Je trouve cela bénéfique, car une grosse émulation entre les joueurs permet d’élever le niveau de chacun. Je ne me pose pas vraiment de question sur mon cas personnel et mon objectif c’est de donner le meilleur de moi à chaque entraînement, comme à chaque match. Ce sont les coachs qui font des choix et je le respecte pour l’intérêt de notre collectif.

RR : Avec l’Europe en point de mire également c’est une grosse fin de saison qui s’annonce, une occasion de se rappeler aux bons souvenirs de la sélection ?


A. L : Si tu fais de bons matchs en phases-finales tu peux revenir dans le jeu de la sélection c’est vrai. Me concernant, je ne veux pas trop avoir ça à l’esprit, l’important est d’être performant avec mon club et de réaliser de gros matchs. Si les choses doivent arriver, elles se feront naturellement. Pour le moment je me concentre uniquement sur cette fin de saison, avec la volonté de gagner un titre avec l’ASM.


RR : la concurrence en troisième ligne tant en club qu’en sélection est redoutable, quels atouts vous singularisent ?

A. L : J’ai un profil relativement complet et mon gabarit longiligne me permet aussi d’apporter des choses dans le secteur de la touche. En France, on a la chance d’avoir énormément de joueurs de qualités et avec des profils différents en troisième-ligne. C’est l’un des postes où il existe la plus forte concurrence et si je peux apporter des choses à l’ASM comme à l’équipe de France j’en serai ravi bien sûr ! Mais je n’oublie pas que le travail reste la valeur essentielle pour avoir du temps de jeu et s’exprimer sur le terrain.

RR : Dans le groupe pro depuis 2007 et en pleine force de l’âge, c’est souvent le moment où on peut se poser des questions sur l’avenir. Comment voyez-vous le vôtre ?

A. L : Je vais avoir 30 ans ce week-end et je dispute ma onzième saison chez les professionnels. Je suis sous contrat jusqu’en 2020 et j’ai le sentiment d’arriver dans mes plus belles années. J’arrive à maturité sur le plan physique et je suis fort d’une longue expérience maintenant, qui me donne envie de prolonger le plus longtemps possible au haut niveau. J’ai clairement dit aux coachs que je souhaite terminer ma carrière à Clermont. J’ai toujours eu l’amour de ce maillot et de ces couleurs mais on sait que dans le rugby professionnel les parcours dans un même club sont de plus en plus rares. Alors c’est à moi de travailler pour être performant et rester au meilleur niveau pour aller plus haut encore avec Clermont.

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