Perpignan vient à bout du Racing dans les derniers instants

  • Match Amical - David Mélé (Perpignan) contre Toulouse
    Match Amical - David Mélé (Perpignan) contre Toulouse
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MATCH AMICAL - Pour la dernière rencontre amicale avec la reprise du Top 14, l’Usap s’est imposée de justesse face au Racing (27-26), ce jeudi soir à Aimé-Giral. Une pénalité lointaine de Romuald Seguy aura fait la différence.

"Pensez-vous que votre équipe est prête pour le Top 14 ? Non." Signé Patrick Arlettaz. Jeudi soir, en conférence de presse d’après-match, l’entraîneur de l’Usap a prouvé qu’il n’avait rien perdu de sa repartie et de ses traits d’humour… pour le moins inattendus. Car oui, ne nous méprenons pas : quand bien même il a balayé d’un scud la question d’un journaliste, avant de retourner aux vestiaires sans un mot de plus, Patrick Arlettaz ne tentait pas d’imiter le coléreux et menaçant entraîneur du Stade Lavallois Fabrice Ciccolini. D’humeur taquine, plutôt, le coach des trois-quarts sang et or savourait à sa manière la deuxième victoire des siens en autant de matchs amicaux.

Après Toulouse (21-19), les champions de France de Pro D2 sont parvenus à dompter le Racing 92. De justesse là encore, et grâce à la botte du jeune Romuald Seguy, chirurgical à près de cinquante mètres dans les derniers instants de la rencontre. 27 à 26, avant d’évoquer le contenu, les coéquipiers de Tom Écochard peuvent se satisfaire d’une chose : ils ont fait le plein de confiance à une semaine de retrouver le Top 14 et le Stade Français. Pour le reste, rien ne fut parfait, loin de là. Et il faut croire que la réponse expéditive de Patrick Arlettaz à la presse résumait tout de même le fond de sa pensée.

L’Usap a su contourner ses faiblesses

Car avant de s’amuser de ses interlocuteurs, le coach catalan a livré une analyse plutôt objective au terme de la rencontre : "On s’attendait à ce profil de match. Nous avons été servis. Les joueurs ont répondu avec de la fierté, de la qualité de temps en temps, et de l’abnégation quand ils étaient parfois dépassés par le rythme. C’est ce mélange-là qu’il faudra avoir durant toute la saison" résumait ainsi Patrick Arlettaz. Si Perpignan fut longtemps bousculé physiquement, abandonnant une bataille des rucks rapidement acquise aux denses avants franciliens, la formation roussillonnaise est parvenue, comme à son habitude, à contourner ses faiblesses par le jeu. "Nous n’avons pas eu beaucoup de possession" confirmait l’entraîneur des sang et or.

Des Usapistes qui en revanche, et à l’image de la chevauchée d’Alan Brazo ont convaincu sur leurs nombreux ballons de récupération. Avec deux essais signés Mathieu Acebes (13e) et Tom Ecochard (40e), Perpignan a conclu le premier acte sur le score cinglant de 17 à 0. Pierre Lucas, peu avant l’heure de jeu, fut lui à la conclusion d’un lancement en première main. Pas de doute, la touche Usap sera au rendez-vous en Top 14.

Une charnière métamorphosée

Au coeur de cette dernière, Tom Ecochard et Paddy Jackson étaient particulièrement attendus. Croquée par les Toulousains la semaine dernière, la charnière catalane a fait le travail pendant quarante minutes. Si les automatismes leur demendent encore du temps et du travail, docteur Tom et mister Jackson ont convaincu sur le plan individuel. Alors que le demi-de-mêlée et capitaine fut l’auteur d’un essai de filou juste avant la pause, l’ouvreur Irlandais a considérablement huilé son jeu et son alternance, jusqu’à être décisif sur la réalisation de Mathieu Acebes. Aussi, le numéro dix de l’Usap n’a pas raté la moindre tentative face aux perches sur ses deux matchs amicaux (6 sur 6).

De bon augure pour la suite. Pour le reste, les Catalans ont opéré à un large turnover au cours de la seconde période, laissant le Racing 92 revenir à hauteur dans la foulée du champion du monde U20 Jordan Joseph (50e) et de l’Argentin Juan Imhoff, auteur d’un doublé (56e, 64e). Comme contre Vannes la saison dernière en Pro D2, c’est le jeune Romuald Seguy qui fut l’homme providentiel côté catalan. Avec cette deuxième victoire en autant de matchs de préparation, et en dépit de quelques secteurs de jeu à impérativement améliorer, Perpignan est plus que jamais lancé vers ses retrouvailles avec le Top 14. Le Stade Français est attendu de pied ferme, samedi prochain à Aimé-Giral.

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