Caballero : "Cette saison, on est passé par toutes les émotions"

  • Yannick Caballero (Castres)
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  • Yannick Caballero - Castres
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Historique du Castres olympique et déjà sacré en 2013, Yannick Caballero a vécu la finale face à Montpellier des tribunes en raison d'un choix tactique. Cela n'a pas pour autant empêcher le troisième ligne tarnais de profiter du moment avec ses coéquipiers...

Rugbyrama : Comment vous sentez-vous après cette victoire du Castres olympique en finale du Top 14 ?

Yannick Caballero : On est évidemment très heureux. Mais on est aussi très fatigué de notre saison et de notre parcours. On n'a pas pris le chemin le plus facile mais on est allé au bout. On est super content mais il y a énormément de pression qui retombe d'un seul coup. Tout le monde nous félicite et c'est vraiment très gratifiant.

Yannick, comment avez-vous vécu ce deuxième titre de champion de France ?

Y.C. : Je l'ai vécu un peu différemment par rapport à celui de 2013. Après le barrage contre le Stade toulousain, je n'ai plus joué. C'était un choix tactique. Christophe [Urios] est venu me voir dans la semaine après la victoire contre Toulouse pour m'expliquer les raisons de ce choix et me dire que je serais hors-groupe pour la demi-finale contre le Racing 92. À ce moment, j'ai compris que je ne jouerais pas la finale en cas de qualification. Malgré ma déception, c'est un choix que j'ai accepté.

J'ai fait de mon mieux pour cacher ma déception

Cela a-t-il été difficile pour vous ?

Y.C. : En fait, on n'a pas trop le choix. Je l'ai accepté parce que tout le monde doit rester à sa place. Il y a les joueurs et puis, il y a l'entraîneur. Je ne vais pas cacher que cela a été très dure parce que j'avais fait un gros match à Toulouse. J'avais beaucoup donné à l'équipe donc il y forcément eu de la frustration. Mais c'est un choix que j'ai accepté. En plus, la pilule passe mieux parce que nous sommes champions. C'est un choix payant. J'ai fait de mon mieux pour cacher ma déception et ne pas le montrer au groupe. Je ne voulais pas amener du négatif. Quand on est a côté, on essaye de faire travailler le groupe du mieux possible et on ne baisse pas les bras. On sait tous que dans une saison, on a besoin de tout le monde. Je ne suis pas le seul. Il y a aussi d'autres joueurs qui ont beaucoup donné pour l'équipe tout au long de la saison et qui n'ont pas disputé les phases finales. C'est la vie d'un groupe et on ne peut pas faire plaisir à tout le monde.

Yannick Caballero - Castres
Yannick Caballero - Castres

Allez-vous garder un souvenir en particulier de cette finale 2018 ?

Y.C. : En fait, j'ai envie de garder tout l'année! Elle a vraiment été un peu particulière, vraiment folle. On a été gagner au Stade toulousain, à Clermont, chez des gros du championnats et après, on a perdu contre Pau à la maison. On est redescendu à la huitième place à quelques journées de la fin. Il restait trois matches pour se qualifier avec deux gros déplacements et une réception compliquée face à une équipe qui jouait sa survie. Cette saison, on est passé par toutes les émotions. On s'est demandé si on pouvait encore y arriver et il y a eu ce match à La Rochelle avec un supplément d'âme. On a été chercher cette victoire et puis après, inconsciemment, on a lâché à Toulon avant de bien gérer la réception d'Oyonnax. Cela nous a donné beaucoup de confiance et ensuite, on connait tous l'histoire...

Selon vous, quelle est la différence avec le titre de 2013 ?

Y.C. : Au final, pas grand chose même si cette année, on a été faire le barrage à l'extérieur. On a aussi laissé un peu plus de jus parce qu'on a été chercher notre qualification sur les trois derniers matches. On était un peu moins sereins. On est passé in extremis. En plus, on se déplaçait en barrages à Toulouse... Mais on s'est donné les moyens de réussir. Au niveau des demi-finales, il y a beaucoup de ressemblances. En 2013, on avait affronté Clermont qui venait de perdre la finale de coupe d'Europe. Cela leurs avait mis un gros coup derrière la tête et on avait gagné. Cette année, c'est un peu pareil avec le Racing 92 qui a perdu contre le Leinster en finale de Champions Cup. Et pour ce qui est de la finale, c'est aussi un peu pareil, on nous promettait l'enfer contre Toulon et au final, on avait gagné. Cette année, tout le monde nous prédisait l'enfer contre Montpellier. Tout le monde pensait qu'on allait perdre...

On a pris le temps de profiter du moment

Les festivités ont-elles été longues...

Y.C. : Oui, on est sorti très tard du stade de France. On a pris le temps de profiter du moment. On ne sait pas quand on va y retourner et du coup, on a savouré chaque instants. On est arrivé à deux heures du matin dans le restaurant que nous avions réservé pour être avec nos familles. Pour être honnête, la nuit a été très courte et le retour à Castres a été magnifique. On était encore dans l'euphorie. Le public a été super. Pour moi, c'est le meilleur public de France. À notre arrivée, on a eu une véritable haie d'honneur de l'aéroport à la place Pierre Fabre. Quand on est arrivé, la place était toute bleue. Il y avait 12 000 personnes réunies et cela a été incroyable. Et maintenant, la pression et la fatigue mentale retombent peu à peu. Certains continuent à faire la fête et d'autres profitent de ce moment en famille.

Yannick Caballero - Castres
Yannick Caballero - Castres

Désormais, quelle est le programme pour le CO, les festivités sont-elles terminées ?

Y.C. : Non, pour nous, ce n'est pas encore terminé. On ne nous laisse pas partir comme cela dans la nature. On a un programme et des bilans médicaux à suivre comme dans tous les clubs. On fait aussi un bilan de l'année pour passer de bonnes vacances. Ensuite, nous avons une réception, mardi, à la mairie et on va faire un barbecue tous ensemble mercredi. Et enfin, on sera libéré pour les vacances

Et quel est le programme pour les jours à venir ?

Y.C. : On va avoir cinq semaines de vacances pour bien se régénérer. On en a vraiment besoin. Les saisons sont longues et ça tape vraiment fort. Cela va nous faite du bien. Il faut recharger les batteries physiquement et mentalement même si on va continuer à se maintenir en forme pour ne pas repartir de zéro à la rentrée.

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