Les Lyonnais ont (déjà) lancé les phases finales

Dans le Rhône, on se souvient forcément du match aller à Mayol et de la défaite (39-11) qui avait entrainé un gros coup de gueule de Pierre Mignoni. "Nous avions touché le fond", reconnaît Clément Ric. Un non match et une défaite de plus dans une série noire. "Depuis ce jour là, notre équipe a beaucoup évolué et notamment au niveau physique. Nous avons l’impression que sur les deux derniers mois, un collectif s’est formé. Nous n’avons pas de grandes stars, tout passera par le collectif", poursuit le pilier.

Si la dernière défaite à Castres a cassé la dynamique créée par deux victoires bonifiées face à Agen et Clermont, le contenu a démontré du mieux à l’extérieur. Le signe d’une progression. Reste que c’est à Gerland que le LOU n’a plus le droit à l’erreur, après ses deux écarts. Il y en avait eu un contre La Rochelle, sous la pluie, et ce sont justement les conditions attendues ce samedi. Des conditions reproduites face à Toulon comme si Lyon devait laver l’affront en s’affranchissant de cet accroc, sur une scène identique.

Avec sept anciens Toulonnais !

Le challenge que représente la venue du RCT excite les Gones, dont beaucoup ont évolué dans l’autre camp. "Ça amène une saveur particulière", confesse Frédéric Michalak qui sera remplaçant. Avec Ivaldi, Gill, Pélissié, Wulf, Armitage et Belan, l’ancien international est l’un des sept "ex" sur la feuille, sans compter Mignoni sur le banc. "Je les connais tous. Ils ont des qualités techniques d’adaptation hors-normes mais ces joueurs ont tendance à faire souvent les mêmes choses. À nous de les identifier et d’anticiper", poursuit-il.

Mais ce principe marche dans les deux sens. D’autant que le LOU n’a plus cet effet de surprise du début de saison. "Nous ne surprenons plus mais nous ne nous prenons pas pour d’autres. Nous aimerions aller plus haut, plus loin, en essayant de ne pas sauter les étapes", insiste Michalak. Et les étapes à court terme, outre Toulon, ce sont encore des duels à Toulouse, La Rochelle et contre le Racing. "Il ne faut pas se projeter trop loin car en voyant notre calendrier à un mois et demi, on prend peur", plaisante Ric.

L’envie de faire "un truc historique"

Chaque semaine est un éternel recommencement vers cette volonté de Top 6 ou mieux malgré un manque d’expérience dans une dernière ligne droite. "Pour l’instant nous nous invitons là dedans mais nous n’avons pas assez de recul pour dire que nous allons y être", explique Mignoni. "Nous voulons y être", enchaine-t-il directement pour mieux motiver.

"Nous espérons passer l’hiver et voir un printemps un peu plus ensoleillé pour que l’équipe ait un grand espoir de faire un truc que le club n’a jamais fait depuis que ce Top 14 existe. L’envie est là de faire un truc historique. C’est la dernière ligne droite et si tu veux croquer, il faut y croire", lance encore le manager lyonnais. Oui, les phases finales sont déjà lancées.