Dumoulin : "J’ai fait du physique et travaillé ma vitesse pendant deux mois"

Rugbyrama : Arrivez-vous aujourd’hui à prendre de la hauteur par rapport à l’enchaînement de vos blessures ou sont-elles toujours aussi difficile à accepter ?

Alexandre Dumoulin : Nous sommes tous des compétiteurs et donc, dès qu’il y a des coups d’arrêt, cela nous fait toujours "c…". On se pose beaucoup de questions car notre plaisir numéro un reste le terrain. Je suis donc très heureux d’avoir repris les entraînements depuis deux semaines et j’espère maintenant retrouver la compétition.

Vous êtes-vous posé des questions particulières cette fois-ci ?

A.D : Pas forcément car c’est vraiment un manque de chance. Je termine le match face au Racing 92 (26 novembre), je n’ai rien et deux heures après, je suis blessé ! Cela s’explique par le fait que je m’étais déchiré un ligament (du poignet)… J’espère vraiment que ce sera la dernière (blessure, NDLR) de l’année pour que je puisse bien finir la saison et aller le plus loin possible avec Montpellier.

Aujourd’hui, où en êtes-vous sur le plan physique ?

A.D : Le seul point positif de ma blessure, est le fait que j’ai pu faire du physique pendant deux mois. J’ai travaillé ma vitesse et tout ce qui me manquait un peu en début de championnat. J’espère que ça portera ses fruits sur le terrain si j’ai l’occasion de jouer.

De l’extérieur, on a l’impression que votre équipe a connu un déclic lors de sa victoire à Clermont et qu’elle affiche désormais plus de sérénité. Partagez-vous ce point de vue ?

A.D : C’est sûr que c’est toujours positif de gagner des matchs comme celui-là, mais la saison reste encore longue. L’équipe n’est donc pas à l’abri de faire un faux-pas et de se mettre dans le doute pour la suite. Notre but est donc de garder au maximum cette dynamique positive car c’est vrai que le groupe marche plutôt pas mal en ce moment. Et pour moi, l’objectif est d’amener un plus aux entraînements et si les coachs font appel à moi, d’être performant en match pour apporter ma pierre à l’édifice.

Est-ce que la lourde défaite (47-17) concédée à Bordeaux à l’aller est toujours présente dans vos esprits ?

A. D : Bien entendu ! En plus à l’époque, l’équipe s’y déplaçait vraiment pour faire quelque chose. Et quand à la place tu repars avec quarante points dans la "musette", ça fait mal. Nous allons donc essayer de faire le match le plus propre possible en mettant notre jeu en place. A l’aller, le groupe est passé complètement au travers. On savait qu’ils allaient nous mettre d’entrée beaucoup de rythme, ce qu’ils ont fait, et nous avons pourtant commencé à rater un placage, puis deux… Et quand tu joues en plus en reculant sur tous les impacts, cela devient très difficile de rivaliser. Montpellier en avait pris quarante et j’espère donc que ça sera l’inverse cette fois-ci.

Le MHR a fait un petit trou au classement avec La Rochelle (6 points d’avance) et Toulon (8 points). L’objectif est-il clairement d’éviter la case barrage ?

A.D : Bien sûr, car ça enlève un match ! Nous savons que les échéances qui arrivent vont être très importantes pour nous, que ça soit à domicile ou à l’extérieur. L’équipe devra se montrer la plus constante possible dans ses résultats pour valider sa visée.

Propos recueillis par Julien LOUIS