Le Racing 92 n’a pas volé son titre de champion. A personne...
TOP 14 - Souvent décrié pour son style de jeu, le Racing 92 a pourtant décroché le titre de champion de France. Et c’est tout sauf un "vol". Loin de là même.
Le Racing 92 est un beau champion de France. Quoi qu’on en pense. Quoi que vous en pensez. C’est clairement l’année du Racing 92 quel que soit le résultat de la finale, nous déclarait mercredi dernier Eric Bayle, le patron du rugby à Canal+. Difficile de lui donner tort. Sans forcément regarder tous les résultats à la loupe, il a été le meilleur club français de la saison. Deux finales (Champions Cup et Top 14), personne n’a fait aussi bien. Soulever le Brennus est une juste récompense. Et loin d’être un "vol" comme on a pu lire ci et là.
Durant toute la saison précédant la finale du Top 14, rares ont été les éloges en faveur du Racing 92. Il n’était question que de l’arbitrage lors de sa demie gagnée face à Clermont. Pour tout vous dire - et sans forcément cautionner toutes les décisions arbitrales de ce match - j’ai trouvé quelque peu limite cet acharnement contre le club francilien qui selon beaucoup "ne méritait pas sa place en finale". Le raccourci est grossier et simpliste. L’arbitre fait partie du jeu et il faut accepter ses décisions. Peut-on lui imputer cette passe catastrophique de Radosalvjevic (quelle mauvaise gestion tactique au passage !) qui provoque l’essai de la gagne d’Imhoff ? Bien sûr que non.
La qualité de jeu n’est qu’un plus ; on ne retient que les titres
Critiqué aussi pour son jeu, jugé "ennuyeux" au possible, le Racing 92 s’est tout simplement adapté à un championnat où seule la victoire est primordiale. Ce "rugby pourcentage" qui déplait à souhait mais qui au final fait gagner des titres. Souvenez-vous : Toulouse a remporté ses finales 2011 et 2012 sans marquer le moindre essai. Toulon s’est pour sa part régulièrement appuyé sur la botte de Wilkinson pour forcer la décision. La qualité de jeu n’est qu’un plus ; on ne retient que les titres. Et c’est vite oublier que le Racing a contribué au plus beau match de la saison (sa victoire 34-33 en demie après prolongation) et en remportant une finale en jouant plus d’une heure à 14.
L’intelligence de cette équipe, c’est d’avoir su être performante sur ses points forts tout au long de la saison. D’avoir su intégrer quelques recrues phares (Carter notamment, mais aussi Masoe, Tameifuna, Rokocoko et Nyanga). Mais aussi d’avoir géré à merveille ses forces. Il suffit de comparer à Montpellier qui a aussi disputé - et remporté - une Coupe d’Europe cette saison : le MHR n’a quasiment jamais fait tourner et l’a payé cash en demie contre Toulon. Le Racing a lui été bluffant de fraîcheur physique. Et mentale.
L'équipe qui a le moins perdu cette saison
N’oublions pas aussi la régularité des Franciliens. Au cours de la phase régulière, ce sont eux qui ont concédé le moins de défaites (7, comme Clermont). Et donc sur l’ensemble de la saison puisqu’ils ont soulevé le Brennus. Dans cette formule où il faut être performant en fin de saison, le Racing a su exceller. Comme le Stade français l’an passé. Montpellier, Toulouse, Clermont, Toulon : voici les quatre dernières victoires du Racing cette année. Soit ce qu’il se fait de mieux dans l’Hexagone. Nous ne pouvons que nous incliner. Bravo le Racing 92 !
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