Labit: "Oyonnax a les moyens et les armes d'enchaîner le Racing et La Rochelle"

  • Laurent Labit (Racing)
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Le Racing-Metro reçoit samedi Oyonnax, qui disputera la semaine suivante un match capital dans l'optique du maintien contre La Rochelle. Le coentraîneur Laurent Labit ne croit pas que la lanterne rouge lâchera ce match pour se concentrer sur la réception des Maritimes.

Comment s'est passée cette première semaine en comité restreint, avec dix internationaux en moins ?

Laurent LABIT: Elle s'est passée en deux phases. On a travaillé en début de semaine comme on fait d'habitude avec les joueurs que nous avions à notre disposition et qui ressembleront à ceux que nous aurons la semaine prochaine pour défier Bayonne. À partir de jeudi matin, en ayant récupéré tout le monde, on a travaillé plus spécifiquement sur le match d'Oyonnax avec évidemment moins d'intensité mais plus de précision et de stratégie.

Les internationaux français sont-ils revenus plus en forme que lors du premier stage ?

L.L.: Oui, visiblement les joueurs ont trouvé que c'était moins dur que la dernière fois. On les a retrouvés assez frais. L'avantage ici, c'est qu'ils sont sur place. Ils n'ont pas à faire des trajets en avion pour regagner la province. Et puis, ils ont joué dimanche et ne sont arrivés que lundi midi. Ils n'ont donc eu vraiment que deux jours de travail avec le XV de France.

Avec l'expérience et le recul, les Gallois et Sexton parviennent-ils à mieux gérer la fatigue physique et nerveuse du voyage ?

L.L.: Nous en avons parlé avant qu'ils partent et à leur retour. Par expérience de la saison passée, on a essayé de mieux gérer ces périodes. Maintenant, en jouant dimanche soir en Italie, le club avait affrété un vol spécial mais nous ne sommes arrivés au Bourget qu'à une heure du matin. Ils ont dû reprendre un vol quelques heures plus tard pour se rendre à Cardiff et Dublin et sont revenus mercredi soir. Comme les Français, ils n'ont pas pu travailler avec leur sélection lundi.

Placer des stages au sortir de la coupe d'Europe, quand des équipes jouent le dimanche, c'est problématique

N'y a t-il pas un côté perdant-perdant avec ces stages qui suivent un week-end de championnat et a fortiori de Coupe d'Europe ?

L.L.: C'est sûr que de placer des stages au sortir de la Coupe d'Europe, quand des équipes jouent le dimanche, c'est problématique. En championnat, cela arrive parfois sur un match pour remplacer le foot, mais en Coupe d'Europe, c'est tout le temps au moins trois rencontres. Quand il y a Clermont, Castres et le Racing qui jouent le dimanche, c'est sûr que ça limite ensuite pour travailler.

La semaine du Racing a aussi été marquée par la rupture du contrat de Dan Lydiate. Comment expliquer que le meilleur joueur du Tournoi des VI Nations 2012 ait eu autant de mal à s'intégrer à l'équipe ?

L.L.: Il y a plusieurs paramètres : le changement de pays, un nouvel environnement, une nouvelle vie… Des fois, on a du mal à s'intégrer et ça prend plus longtemps que pour d'autres. Au niveau du terrain, il y a aussi beaucoup de joueurs au poste de Dan qui sont performants. Il aurait pu rester avec nous et nous en aurions été très contents. Mais il y a une Coupe du monde qui arrive dans un an et il veut se donner toutes les chances de la jouer.

Avec Snyman, Descons et Hernandez, cela fait déjà quatre joueurs libérés de leur contrat à leur demande depuis votre arrivée. Cela ressemble à une marque de générosité…

L.L.: On a toujours fonctionné comme cela avec Laurent (Travers, ndlr). On peut, pour x raisons, ne pas être en phase. Le joueur ne s'y retrouve pas, l'entraîneur non plus...c'est la vie. Si le joueur ne s'épanouit pas, souhaite avoir du temps de jeu ailleurs et a des opportunités, nous avons toujours libéré ceux qui demandaient à partir.

Oyonnax sort de deux rencontres de Challenge Cup où il n'y a pas mis, je pense, beaucoup de forces

Samedi, c'est Oyonnax, la lanterne rouge, à domicile. Le Racing est clairement favori...

L.L.: C'est un match qu'on doit gagner car il est à domicile et que nous devons aller le chercher par rapport à nos objectifs. Maintenant, comme nous l'avons dit aux joueurs, il faudra bien faire les choses. Nous avons eu une semaine de préparation en deux phases et, même si ce sont des professionnels, il faut aussi arriver à le gérer. On voit comment s'est comporté Oyonnax à l'extérieur cette saison. Avec une victoire de plus, notamment à Toulouse, ils ne seraient pas à la place qu'ils occupent aujourd'hui. C'est une équipe qui a les moyens de nous mettre en difficulté si on ne fait pas ce qu'il faut.

Avec un match décisif pour le maintien qui se profile le week-end prochain contre La Rochelle, on peut imaginer que l'USO soit plus focalisée sur cette rencontre que sur ce déplacement à Colombes…

L.L.: On va jouer comme on joue tous nos matchs. Je ne dis pas qu'on ne s'occupe pas de l'adversaire, mais nous avons deux réceptions à gagner avant la trêve internationale. Oyonnax a aussi les moyens de jouer les deux matchs car ils sortent de deux rencontres de Challenge Cup où ils n'y ont pas mis, je pense, beaucoup de forces. On aurait pu penser qu'ils allaient peut-être réfléchir avant de venir ici pour assurer La Rochelle mais ce n'est pas le cas. Ils ont les moyens et les armes d'enchaîner les deux.

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