UBB: La deuxième jeunesse de Poux

  • Jean-Baptiste Poux - Bordeaux - 2013-14
    Jean-Baptiste Poux - Bordeaux - 2013-14
Publié le Mis à jour
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Non conservé par Toulouse, le pilier international Jean-Baptiste Poux s'est fait une place de choix au sein du pack de l'UBB où son expérience fait merveille depuis le début de saison. 

Au regard de son âge (34 ans), de l'accumulation de ses matches de très haut niveau que ce soit au Stade toulousain (11 saisons) ou chez les Bleus (42 sélections, 3 Coupes du monde), avec ces différentes blessures qui l'ont freiné ces dernières saisons, engager le soldat Poux était un pari osé pour le club girondin. Huit mois plus tard, il est gagné, même mieux vu la manière dont le joueur natif de Béziers s'est fondu dans le groupe bordelais et ne semble pas étranger à la très bonne tenue de sa mêlée. "C'est une deuxième jeunesse, confirme l'intéressé. Après Toulouse, j'avais toujours envie de jouer, de m'épanouir encore, je suis tombé dans un bon club, ce que je recherchais. Comme à Toulouse, je savais qu'il y avait du beau jeu ici, un bon état d'esprit, je ne suis pas déçu". 

L'UBB non plus, qui profite à plein du vécu de ce pilier pas des plus loquaces, très exigeant avec lui même, qui impressionne chaque jour. "Jean-Baptiste, c'est la force tranquille, un vrai pilier qui ne parle jamais pour ne rien dire, confesse le président Laurent Marti. C'est un mec qui rassure le groupe et qui est bien plus en forme que l'année dernière, ce qui prouve que ce n'est pas forcément dans les grands clubs que l'on travaille le mieux". "Plus professionnel, il n'y a pas, abonde le talonneur Clément Maynadier. Il n'est jamais blessé, fait des bains de glace tous les jours, regarde 300 mêlées par semaine à la vidéo. On a l'impression qu'il a 25 ans, il court partout. En mêlée, il est très fort tactiquement, il prend tout en compte: où se situe l'arbitre, comment on se place, où est-ce que l'on va jouer". 

Maynadier: Un des meilleurs dos de France

Poux, titulaire douze fois cette saison (cinq fois remplaçant), bénéficie surtout cette saison d'un calendrier idéal et presque inconnu pour lui pour se préparer. "On n'a pas de Coupe d'Europe, alors qu'à Toulouse, je la jouais, ça change beaucoup. Là, avoir autant de coupures, c'est un luxe, estime-t-il. On a des week-ends de libre, des plages de récupération plus importantes pour se régénérer, des semaines où on peut se préparer physiquement".

La suite, l'ancien Toulousain l'imagine sans excès. "Il faut d'abord se maintenir, prendre des points à la maison, en grappiller à l'extérieur. On est dans les clous mais il ne faut pas se relâcher, on a des grosses équipes qui viennent chez nous (Racing, Clermont, Toulon). C'est encore trop tôt dans la saison pour rêver d'autre chose". Sur un plan plus personnel, JBP n'est pas du genre à se fixer des limites. Ce sont plutôt ses copains de première ligne qui s'y collent, à l'image de Maynadier. "C'est l'un des meilleurs dos de France, et quand je vois les autres piliers gauches actuels, je ferai presque le pari qu'il fera une quatrième Coupe du monde l'an prochain".  

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