Stade français: Rodrigo Roncero tire sa révérence

Par Rugbyrama
  • Rodrigo Roncero - stade francais -octobre 2011
    Rodrigo Roncero - stade francais -octobre 2011
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Le pilier des Pumas et du Stade français, Rodrigo Roncero (35 ans, 48 sélections) disputera, selon son manager Michael Cheika, son dernier match à Charléty ce samedi. Après huit saisons passées dans le club de la capitale, c’est une véritable figure du club qui tire sa révérence.

Le public de Charléty se sentira assurément un peu orphelin, samedi soir, après avoir dit adieu à son pilier argentin. En effet, après ce match face à Perpignan et cette 152e joute de Top 14 à laquelle Rodrigo Roncero prendra part, ce dernier tirera sa révérence au public parisien. Ses fans ne verront plus sa carcasse s’arquebouter avant d’entrer en mêlée, ni se délecter de ses petites phrases adressées à sons vis-à-vis ou à l’arbitre, histoire de les déstabiliser.

Arrivé en fin de contrat avec le Stade français, le pilier argentin ne prolongera vraisemblablement pas l’aventure avec son club. C'est son manager, Michael Cheika qui, ce jeudi matin, en conférence de presse, a annoncé la nouvelle: "Pour le dernier match de Rodrigo à domicile, l’équipe doit gagner. L’équipe doit gagner pour lui, et pour tout ce qu’il a apporté au club. Il y a une certaine intensité autour des joueurs pour des raisons diverses: pas juste pour le match qui est très important pour le club et pour les joueurs mais ce sera le dernier match à la maison de Roncero. Pour moi, c'est ça la priorité, plus que le championnat et les points".

Des hauts et des bas

Arrivé dans la capitale en 2004 du club anglais de Gloucester où il avait évolué pendant deux ans, Roncero a tout connu avec le Stade français: le Top 16, puis le Top 14, l’Europe (aussi bien en Heineken Cup, où il disputa cette finale malheureuse face à Toulouse en 2005 qu’en Challenge, compétition dans laquelle il affrontera Biarritz en demi-finale), un Brennus remporté en 2007... et les galères. Notamment l’interminable période au cours de laquelle le Stade français était au bord du dépôt de bilan, après avoir été faussement repris.

La renaissance, enfin, et le temps de la reconstruction initiée par Thomas Savare et Richard Pool-Jones. Dans la tempête, le colosse argentin aura toujours tenu bon. Le Puma pourra quitter son public serein: son club n’est plus en danger. Pas forcément qualifié, peut-être, mais qu’importe. Reconstruire prend du temps. Et Roncero a apporté suffisamment de pierres à l’édifice parisien pour transmettre aujourd’hui et avec sérénité le flambeau à la jeune parisienne. Avant de rebondir ailleurs ? L’Argentine intégrera l’année prochaine le Four-Nations, et se frottera de façon régulière aux nations majeures de l’hémisphère Sud. Nul doute que son expérience est, aux yeux des dirigeants du rugby argentin, précieuse. Franchira t-il la barrière pour devenir entraîneur, comme l’a fait son ex-coéquipier et actuel coach Mario Ledesma, ou s’offrira t-il un dernier défi ? Cheika a sa petite idée sur celui qui avait, à l'origine, fait des études de médecine: "Il a son entreprise, son agence de voyage. Je pense qu'il va travailler en France... Je regrette même de parler de ça car je voulais le garder comme joueur. Mais il a pris sa décision". Une agence de voyage qu'il gère en collaboration avec Pedro Ledesma, frère cadet de Mario. Le monde du rugby argentin est finalement petit, surtout pour des géants comme eux. En tout cas, chapeau l’artiste.

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