Paris : Que du bonus !

Le match idéal, le contexte idéal et le résultat idéal… La large victoire du Stade français face au leader toulousain, ce samedi devant les 80 000 personnes du stade de France, pourrait prendre des allures de déclic dans la capitale. Le déclic tant attendu pour basculer définitivement dans la première partie du classement après le succès à Bourgoin et le nul à La Rochelle. Aujourd’hui, Paris est huitième, à un point de Castres (6e) et s’en félicite. "Cela fait plaisir, confirme le président Max Guazzini. J'avais dit que progressivement, notre équipe allait trouver ses marques. Je l'ai dit cette semaine et je le pense depuis longtemps. Il faut laisser le temps au temps." Son entraîneur Michael Cheika est sur la même longueur d’onde : "Notre équipe est encore en construction." Mais il avoue : "C'est une bonne journée, on en a eu de plus mauvaises cette année."

"Au-delà des espérances"

Effectivement, le Stade français a vécu une belle journée samedi. "On est très heureux de cette victoire, admet Guazzini. C'est énorme, on ne se rend pas compte de la performance. Les joueurs étaient tellement contents, Sergio Parisse m'a pris dans ses bras, il a failli me tuer." Un bonheur à la hauteur des bénéfices que le club de la capitale retire du clasico. Car au-delà du simple succès, les Parisiens ont empoché un précieux point de bonus offensif. "Qui eut dit qu'on allait prendre le bonus contre Toulouse ? Même s'il faut savoir raison garder, on sait que Toulouse est une grande équipe. Je crois qu'on avait vraiment envie de gagner, se réjouit Guazzini. Cela va au delà de mes espérances. On aurait signé pour gagner d'un point." Même si Toulouse avait laissé quelques cadres au repos. "Les Toulousains n'ont pas aligné leur première équipe, reconnaît Cheika. Mais ils ont une liste de joueurs si longue et si forte que ce n'est pas si important."

Relancés pour la qualification

Si les joueurs parisiens "ont montré beaucoup d'envie", de l’aveu même de leur coach, ils ont surtout prouvé qu'ils avaient fait d’énormes progrès dans le jeu. Et notamment sur certains compartiments dans lesquels ils avaient parfois péché jusque-là. "Défensivement, surtout, soutient Michael Cheika. Je pense que c'est notre meilleure performance défensive de la saison. Avec cette mentalité, on peut être compétitifs." Etre compétitifs, c’est-à-dire continuer sur la bonne dynamique actuelle. En ce sens, les trois prochains matchs, à savoir les déplacements à Castres et Brive, ainsi que la réception de Biarritz, seront certainement décisifs dans la course aux phases finales. Car, avec cette victoire marquante, le club de la capitale s’affirme de nouveau comme un candidat plus que crédible aux six premières places.